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Pushing Daisies : 1.01 Pie-lette

Publié le 08 février 2008 par Nicolas Dumont

pushing_daisies

Diffusion originale : 03/10/2007

Chaîne : ABC

Audience : 13,03 millions

         Pushing Daisies a été l'une des premières séries apparues sur le blog. Un honneur qu'elle méritait amplement. Un honneur qui lui est aujourd'hui rendu puisque j'ai décidé de faire les reviews de cette première saison. Cet article est donc le même que celui qui a été publiée au mois d'août dans la catégorie "S.G.V - séries à grande vitesse -".

        Magique. Un monde magique. Voilà où je me trouvais durant les 42 dernières minutes. Dans un univers onirique, enchanteur, totalement dépaysant. Une ambiance à la Tim Burton. Indéniable. Fichtrement frappant même.

       Retour à la réalité. Dur. Je m'y sentais tellement bien. Mais il le faut. Prenons un peu de recul pour analyser l'expérience que je viens de vivre. Dès les premières secondes, on sent que la série sort des sentiers battus. Elle va miser avant tout sur une ambiance magique et pleine de rêves. Comme dit plus haut, on ne peut s'empêcher de faire le parallèle avec les univers crées par Tim Burton. Autant le dire tout de suite, j'adore ça. C'est totalement dépaysant et ça fait un bien fou. On s'échappe dans cet environnement enchanteur, loin, très loin, de notre monde réel, nous permettant ainsi de se détendre, de rêver. Nul besoin d'intrigues complexes torturant notre pauvre cerveau qui n'avait pas besoin de ça. Non. On se laisse ici bercer et porter.

         La narration fait assez souvent appel à une voix off nous narrant l'histoire. Un procédé qui s'est généralisé dans pas mal de séries ces dernières années. On pensera notamment à Desperate Housewives. Je ne suis pas spécialement fan de cette technique, usant et abusant de discours parfois censés, rarement utiles et souvent dispensables. Pourant, ici, ça marche. Miracle. Oui, car le but n'est pas de nous faire des discours pseudo-philosophiques à la Meredith Grey mais bien de nous plonger dans une indescriptible ambiance, comme dans un conte de fées. On se laisse transporter par cette voix tout au long de l'épisode.

         Après ce long préambule consacré à la forme, intéressons-nous maintenant au fond. Et le fond, on est loin de le toucher. Bon, soyons honnêtes quand même, le fond est moins révolutionnaire que la forme mais il reste très bon quand même. L'idée de base ? Ted est doté d'un pouvoir que nul ne renierait : il a l'aptitude, en touchant simplement du bout du doigt une personne décédée, de la ramener à la vie. Tout irait pour le mieux dans le meilleur des mondes si il n'y avait pas de contreparties. On le sait, rien n'est jamais gratuit et il y a toujours un certain équilibre à rétablir. L'arnaque de ce généreux don ? Si Ted retouche une seule fois la personne après sa résurrection, celle-ci meurt à jamais. Pire encore, si il la laisse revivre plus qu'une minute, la vie d'une autre personne se situant dans les environs est prise pour contre-balancer le tout. On se doute que cela va le confronter à d'irrésolvables dilemmes. Et le premier ne tarde pas à arriver puisqu'il apprend que Chuck, la fille qu'il a aimée durant toute son enfance, vient de mourir.  Quel choix cornélien lorsqu'il se retrouve devant elle. Lui permettre de revivre mais ne plus pouvoir la toucher pour l'éternité et sacrifier la vie d'une autre personne ou bien se retenir d'utiliser son don et la laisser mourir ?  Il finit par choisir la première solution. On pourrait penser que c'est un acte un peu égoïste de sa part. Il ne peut se résigner à vivre sans elle mais celle-ci va devoir dorénavant se cacher des autres et avoir une vie totalement différente. Une vie qui, même si elle n'avait rien d'extraordinaire, lui manque déjà. Je ne sais pas trop ce que j'aurais préféré à sa place car dorénavant, ça va être un enfer pour lui de ne pouvoir ne serait-ce même qu'effleurer la peau de sa bien-aimée. Sans nul doute qu'on traitera cet enfer dans les prochains épisodes. Et comme si cela ne suffisait pas, il a tué malencontreusement le père de Chuck lorsqu'il était enfant. C'était le jour où il a découvert son pouvoir et où il l'a utilisé pour ramener sa mère à la vie, ôtant donc la vie d'une autre personne. Et il a fallu que ce soit le père de Chuck...

         Dans toutes les séries, il y a toujours un petit malin pour profiter des pouvoirs des autres. Ici, il s'agit d'Emerson. Un flic qui utilise le don de Ned pour résoudre les affaires de meurtre et empocher la récompense. Il envoie Ned "réveiller les morts" pendant moins d'une minute, minute qui lui suffit à extorquer les informations nécessaires à la résolution de l'enquête. Marrante la scène où Ned dit à Chuck ne jamais avoir pensé à demander les dernières volontés au mort. A la fin de cette scène, on peut voir Ned et Chuck qui croise chacun les mains dans leur dos pour faire comme si ils se tenaient la main. Ce genre de scène, qui pourrait sembler niaise au premier abord, passe très bien dans le contexte de la série.

         L'intrigue autour de l'assassinat de Chuck est plus anecdotique je trouve et est un peu étrange avec ces espèces de statuettes en forme de singes pour lesquelles elle a été tuée et qui se révèlent au final être en or. C'était la partie la moins intéressante de l'épisode mais ça nous permet de faire connaissance avec les deux derniers protagonistes de la série : Vivian et Lily. Ce sont les tantes de Chuck qui se sont occupées d'elle. Des personnages totalement décalés comme on les aime dans ce genre de série. Attention à ne pas les énerver car elles ont un bon gros fusil à pompe ! Oups, j'ai failli oublier un dernier personnage, le chien de Ned. Chien qui a été le premier à bénéficer du don de Ned dans son enfance. Ce que je n'ai pas compris, c'est comment cela se fait-il qu'il soit encore vivant autant d'années après. Est-ce que les gens sauvés par Ted deviennent immortels ?  N'êmpêche, bonne chance pour ne plus se faire toucher par un chien ! Pour limiter les risques, il a confié sa garde à sa voisine de palier. Une femme totalement déjantée aussi et un peu nympho sur les bords. Très marrants et très bien amenés ses "Est-ce qu'il vous touche vous ?".

       Voici la bande-annonce afin que vous puissiez vous rendre compte par vous-mêmes de l'onirisme de Pushing Daisies :

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       Onirique, enchanteur, magique, dépaysant, déjanté, burtonien... Diablement efficace en tout cas. L'ambiance nous transporte dans un monde parallèle empli de rêves et permet de se relaxer sans se prendre la tête, loin de toute intrigue complexe tirée par les cheveux. Il est clair que l'ambiance et la mise en scène jouent un grand rôle dans le charme de la série. Il faudra voir ce qu'elle peut offrir sur le long terme et espérer qu'elle évite le schéma répétitif du "je résouds l'affaire d'une mort par épisode". Elle en a les moyens. Une saison télévisuelle qui commence on ne peut mieux. Du Burton en série, le rêve. J'ai déjà envie d'y retourner.

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