L'info est tombée lors du sondage commandé par RMC/BFM TV et 20 minutes : en retirant DSK de la course à la présidentielle, Nicolas Sarkozy figurerait au deuxième tour de la présidentielle 2012 peu importe le scénario.
© Lionel Bonaventure / AFP
Si François Hollande était le candidat socialiste, il serait en tête du premier tour en 2012 devant Nicolas Sarkozy (22 %) et Marine Le Pen (20 %). Martine Aubry, quant à elle serait à égalité avec le Président de la République à 23 % devant Le Pen à 19 %. Et enfin si Ségolène Royal, qui a confirmé hier soir sa candidature à la primaire, se présentait au premier tour en 2012, selon cette enquête, elle serait éliminée du premier tour avec 18 % des suffrages par Nicolas Sarkozy (23 %) et Marine Le Pen (20 %).
Même si au vu de la situation, ces sondages ne sont qu'une photographie de l'opinion à ce moment trouble entre la découverte de l'affaire et les prochaines échéances, quelques enseignements restent à tirer : les sondés semblent dissocier l'affaire DSK du PS, François Hollande est le nouveau favori de la primaire socialiste avec 33% des intentions de vote devant Martine Aubry (23 %) et Ségolène Royal (20 %), et surtout Nicolas Sarkozy profite de la situation de Dominique Strauss Kahn et de la redistribution des cartes pour revenir parmi les tout premiers favoris à la course à la présidentielle.
Rappelons qu'à trois jours de l'événement liant DSK à une affaire de tentative de viol, François Hollande, déclaré candidat à la primaire socialiste, pointait à 7 points de Strauss Kahn en terme de popularité au baromètre CSA pour Les échos avec 43 % de bonnes opinions. Enfin, quelque soit le scénario, avant l'affaire, Nicolas Sarkozy était éliminé du premier tour.
L'attitude du parti de gauche est jugé "responsable" pour 57% des personnes interrogées et plus de la moitié (54%) pense que la gauche
peut quand même remporter l'élection de 2012 malgré le scandale de New-York.
Par ailleurs, plus de la moitié des français (57 %) considère que l'affaire DSK est un complot. Un chiffre qui monte à 70 % quand il
s'agit des sympathisants socialistes.
Une question peu pertinente dans la mesure où elle touche le factuel, et que la vérité éclatera dans les semaines à venir, par la
justice américaine, et surtout une fois qu'on entendra la version des faits de la défense.
Cela reste quand même plus de la moitié des personnes sondées qui considèrent que c'est Dominique Strauss Kahn la victime dans cette
histoire. Pensons à cette jeune femme présumée agressée qui, selon son frère, est traumatisée depuis 3 jours. Et qui ne peut ni rentrer chez elle ni aller travailler pour le moment tellement la
pression Outre-Atlantique est importante.
Sources : lemonde.fr, leparisien.fr