Contre toute raison, et bien que les parlementaires de la majorité soient d’accord sur sa nocivité, l’ISF est maintenu par démagogie et surtout par ignorance des priorités de l’électorat de droite, qui, même s’il se défoule dans les sondages, ne sera pas assez stupide pour ramener la gauche au pouvoir pour le simple plaisir de « punir les riches ». Lorsque la gauche reviendra au pouvoir, il lui suffira d’en revoir le taux en hausse, pour lui restituer un rendement pas trop ridicule, et le pérenniser.
Quant aux 300 000 « bénéficiaires de la réforme (!) », ils doivent savoir que, par le seul jeu de l’érosion monétaire, ils réintégreront tôt ou tard la liste des assujettis. Rappelons-leur que depuis sa création, l’ISF a vu le nombre de ces derniers multiplié par cinq du fait de l’inflation.
Madame Thatcher disait que pour gagner une élection, il est plus sûr de satisfaire ses électeurs que de chercher à glaner ceux des ses adversaires.
Bertrand de PONCINS
Directeur-Adjoint honoraire à la BNP
Président d’honneur de l’UNPI 18
Ancien administrateur de sociétés
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