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Un violeur retrouvé 15 ans plus tard grâce à son ADN

Publié le 19 mai 2011 par Mcetv

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La science a parlé. L’agresseur présumé d’une jeune femme de 19 ans a été identifié, mais il s’est suicidé en mars dernier après avoir tué sa femme dont il venait de se séparer

Confondu par son ADN

Le 8 mars, José Mendes Furtado, un maçon de 52 ans se suicidait en se jetant dans un étang entre Chevrières et Longueil (Oise). Le cadavre de son ex-femme avait ensuite été retrouvé calciné dans un buisson à Chevrières. Son ex-femme était visiblement devenue trop encombrante, car elle avait porté plainte pour violences conjugales au commissariat de Compiègne. Soumis à un prélèvement ADN, l’homme s’était donné la mort quelques jours plus tard.

Mais, depuis, l’ADN a parlé : son emprunte génétique, comparée aux données du Fichier national automatisé des empreintes génétiques (FNAEG), s’est révélée identique à celle relevée sur le corps lardé de coups de couteau d’Angélique Dumetz, une jeune femme de 19 ans disparue dans la nuit du 12 au 13 décembre 1996, après une soirée en discothèque. Les enquêteurs de la police judiciaire de Lille sont formels : il s’agit bien du même homme.

Les circonstances du crime restent à définir

Quinze ans auront été nécessaires pour retrouver le violeur d’Angélique. Est-il également son meurtrier ? Cela reste encore à définir. En 1996, l’utilisation de l’ADN n’était pas encore systématique, et coûtait cher. La mère de la jeune fille, Marie-Pierre Mazier, n’avait jamais abandonné le combat pour retrouver l’agresseur de sa fille. C’est grâce à elle que le FNAEG a été créé, afin de regrouper les ADN des agresseurs. Lorsqu’elle est contactée par la PJ de Lille, elle est sous le choc. « J’ai une bonne et une mauvaise nouvelle, lui annonce le juge d’instruction. On a retrouvé l’assassin de votre fille, seulement, il est mort. » Bouleversée, Marie-Pierre confie sa détresse au journal Le Parisien : « Je ne sais pas comment réagir, bredouille-t-elle. J’espérais et craignais tellement ce moment. J’ai du mal à réaliser, je suis sous le choc. Une foule de sentiments m’envahit : le soulagement de mettre un nom sur l’assassin de ma fille, et la frustration de ne pas pouvoir lui poser toutes les questions qui tourbillonnent dans ma tête. Je ne saurais peut-être jamais pourquoi il a tué ma fille. »

Selon l’AFP, en dépit du décès du meurtrier présumé de la jeune femme, l’enquête va se poursuivre, afin de «déterminer les circonstances du crime, savoir comment les faits se sont déroulés et quels liens ont pu exister entre l’auteur et sa victime, et si d’autres auteurs ont participé à l’agression », a précisé Chantal Berger, procureure de la République de Senlis, lors d’une conférence de presse.

Lauren Clerc



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