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Tіkаlо : pоème Mа vіlle

Par Illusionperdu @IllusionPerdu

Ma ville

Le soleil se lève au matin endormi

Les horizons sont vides de jouissance

Seul l'animal là se va en confiance

Sur mes trottoirs cherchant l'inédit

L'heure s'avance je me recoiffe

Les cheveux de mon monde sombre

Petit à petit de partout se dénombre

Et soudain la musique m'offre sa soif

Ma chair de verdure se découvre

Ici plus de nuit quand ma lumière s'enfuit

Une dernière caresse sur mon béton séduit

Immenses colosses qu'une ombre recouvre

Je me prends aux joies du grand manège

Les bêtes d'acier se vont je ne sais où

Elles crient, crissent, tapagent comme fou

Je ne rêve plus leurs bruits nocifs m'assiègent

On me foule, on se défoule ô belle foule

Quand sur mes flancs bitumés le ruban se déroule

Et les couleurs dansent et s'écoulent

Sur le pavé du sage amour qui là roucoule

Mes statues, mes monuments, mes églises

S'avancent sur les yeux de chacun d'eux

L'oeil discret certes mais si chaleureux

Mon monde leur convient et leur âme se dégrise

J'aime être propre pour le sain de leur jachère

Je leur offre le doux parfum de mes poumons

Quand le printemps se vient je me fleuris à façon

Et mes ronds-points sont floral bonheur qui n'indiffère

Je ne suis pas vil, je suis votre belle ville

Je fais mon cinéma quand je joue scène du bonheur

Regardez au Macdo les amants boivent mes saveurs

Ces instants de plaisirs qui ne sont en ville jamais futile

>₣C


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