Lorsque de ma main, la plume se tait,
Que l'encre se teint d'un silence parfait,
Je m'abandonne à la contemplation,
Je déraisonne au grès des horizons.
Des foules hâtées courant les rues,
Aux chiens, pauvres bêtes perdues,
Des jeunes athées clamant des dits idéaux,
Aux prudents croyants qui prient courbant le dos...
Je laisse libre cours au vagabondage
De mon regard clandestins en voyage
Car c'est de ce qu'on nomme liberté
Que le coeur laisse l'inspiration s'écouler.
S' il n'est que la nuit pour seul paysage,
Que les rues sont vides de tout passage,
Alors les braises de souvenirs et doutes de la vie,
Sont attisées par le souffle mystérieux de la nuit.
A toutes les âmes en peines qui errent
Dans les méandres de la page blanche, sans vers,
N'ayez pas peur de voir votre pensée qui se perd
Laissez la faire, qu'elle s'ouvre et se libère.
C'est dans le vaste océan de l'inconnu,
Que l'esprit s'abreuve de nouvelles belles vues.