Un successeur pour Noah ?

Monde - Coupe Du Monde - Samedi 10 Octobre 2009
Ça y est, c’est pour dimanche ! Roland-Garros, l’un des plus grands tournois de tennis, et sans doute le plus important dans le cœur des Français débute. Espérant toujours un successeur à Yannick Noah, les français patientent depuis longtemps maintenant qu’un Français gagne le tournoi. Cette année verra-t-elle leurs vœux s’exaucer ?
Allons droit au but. En général, à Roland-Garros, le vainqueur était très facile à deviner : il s’agissait soit de Rafaël Nadal, soit de Roger Federer, étant donné qu’ils étaient toujours les finalistes. Si l’on a eu toutefois un trouble-fête (Robin Soderling, dont les performances ont du ruiner, deux années de suite, des centaines de parieurs), on s’approche aujourd’hui d’une multitude de possibilités.
En effet, les résultats exceptionnels de Djokovic font souffler un vent d’inquiétudes et d’interrogations. Le serbe serait-il le prochain vainqueur de Roland-Garros ? Deuxième mondial à quelques dizaines de points de Nadal, qu’il a vaincu deux fois de suite sur terre battue, et après 5 mois sans la moindre défaite, il s’agit incontestablement de l’homme en forme du moment. Après des années de domination Nadal-Federer et Federer-Nadal, un troisième homme viendrait-il s’imposer ?
En plus de ce dernier, il ne faut pas oublier les gros clients habituels sur terre battue, les Monfils, Ferrer (et tous les espagnols en général) ainsi que les gros clients tout court comme Murray voire Davydenko, le seul joueur ayant un ratio de victoire positif face à Nadal… Le niveau promet d’être très resserré, et bien malin celui qui devinera le tableau des quarts.
Chez les Français, l’espoir est très très mince, mais on peut (encore) espérer un exploit. Monfils a toujours été en forme à Roland-Garros, très à l’aise sur cette surface et devant son public, capable de se dépasser et pouvant compter sur l'un des meilleurs physiques du circuit. La seconde chance est Richard Gasquet, même si prévoir son parcours est aussi risqué que miser toute sa fortune sur un cheval au PMU. En fonction de sa forme, le Français est tout aussi capable de perdre contre un illustre inconnu au premier tour que d'arriver dans le dernier carré en annihilant toute opposition, fut-elle composée des meilleurs mondiaux, comme le montre sa récente victoire contre Roger Federer au tournoi de Rome.
Pour une fois, se prépare ici un tournoi bien plus intéressant que les précédents (et remercions Söderling pour ses deux surprises). Avec plusieurs favoris et de nombreux challengers, attendant sournoisement dans l’ombre pour bondir et arracher un énorme succès.
Et si les astres sont correctement alignés, ce sera peut-être un Français.