Sur ta jolie robe du dimanche
Il reste cette tâche indélébile
Comme une cicatrice blanche
Sur un sourire immobile
Pendant ce temps
Sur tes marais salants
Passent des navires de fer blanc
Dans le fond de ton coeur
Il y a cette porte étanche
Où tu enfermes tes heures
Pour que l'avenir jamais ne s'y penche
Pendant ce temps
Au fond des sables mouvants
Tombent un à un nos serments
Le suc de ton âme
Se cristallise sous la flamme
D'un silence troublant
Effleurant ton corps frissonnant
A cet instant précis
Tu me poses sur l'étoile qui luit
Au dessus de la prison de ta nuit
Dans le bleu de tes yeux
Il y a toujours cette trace
Même ton rire ne l'efface
Lors de jours heureux
Dans un remake d'hier
C'est en statue de pierre
Que je vis dans le lit de ta rivière
Dans la lave de ton volcan
Se consume nos derniers instants
Et tu emmures mes derniers murmures
Dans cette absence si dure
Au même instant
Tu mets ma vie dans ce train du soir
Qui ne voyage que dans le noir
Car pour toi rien n'égale
Un ciel sans étoile