Lenny Kravitz fait sa Love Révolution

Après quatre ans d’absence, la légende Lenny Kravitz revient ! L’homme qui chantait de tout, que ce soit de la Pop, de la Soul ou du Rock nous offre un huitième opus rempli d’amour. Mais attention pas question de tomber dans le cliché des mélodies à l’eau de rose. Oui, Lenny kravitz chante au monde que : « It’s time for a love révolution » mais le fait sur un ton très rock.

Débarqué aujourd’hui dans les bacs, ce huitième album se rapproche irrémédiablement des premières compositions de Lenny Kravitz. On ne peut que faire la relation avec les titres de son tout premier opus « Let love Rule ».
Enregistré entre les Bahamas, Paris, Miami, et New-york, le chanteur a lui-même joué la quasi-totalité des instruments présents sur ses divers titres. Il a même tenu à placer plusieurs micros dans son studio d’enregistrement pour, d’après lui,  « capter les sons des murs et de la pièce ». Il souhaitait un son moins « propre », plus intimiste.
Et si l’instrumentalisation est signée Kravitz, la production de cet album l’est aussi. « Je ne suis pas le genre de mec à avoir un producteur, […] Je ne cherche pas à suivre la mode en prenant le producteur du moment. Dans dix ans, ce mec ne sera plus là et je veux que ma musique soit intemporelle.» explique t-il dans une interview. “Les producteurs du moment” apprécieront…

Un touche à tout, décidément ce Lenny Kravitz, mais on peut se demander d’où lui vient cette envie de se lancer dans une Love Révolution, car il est évidement question d’amour et comme on le sait le chanteur s’y connaît dans ce domaine ! En effet, on ne compte plus ses conquêtes de Vanessa Paradis à Madonna en passant pas Kylie Minogie, Nathalie Imbruglia, Naomi Campbell et la belle Adriana Lima, il n’y a que l’embarras du choix. Pourtant avis, aux demoiselles, le rocker a décidé de s’assagir ! Récemment il annonçait que tout cela était fini et qu’il ferait preuve d’abstinence jusqu’à son mariage. Comme on dit, il vaut mieux entendre cela que d’être sourd ! Mais donnons lui une chance, il a l’air sincère, il déclare même sur son site : « I’m going to let love rule my life ».

Est-ce donc pour compenser ce manque affectif que Lenny Kravitz se lance dans une Love Révolution ? On peut se le demander, car même si l’album est très rock, comme les morceaux  très énergiques   « Luv luv luv », ou « Will you mary me » le, prouvent, ces titres ne parlent pas moins d’amour. On y trouve bien sur de nombreuses ballades tout à fait « Kravitzienne », avec de remarquables solos de guitare ou de magnifiques mélodies au piano, à l’image des titres « I’ll be waiting » et « I love the rain ». Mais cet album ne parle pas que d’amour avec un grand A.

Il parle aussi d’amour familial, avec pour la première fois une chanson dédiée à son père décédé, avec qui il était brouillé pendant de nombreuses années. Aujourd’hui, il lui rend hommage avec le titre  sur « A Long and Sad Goodbye ». « Quand j’ai écrit cette chanson, mon père était toujours vivant », raconte-t-il dans une interview. « Je ne voulais pas inclure cette chanson sur l’un de mes disques tant qu’il était vivant. Et quand je l’ai écrite, je ne savais pas que nous finirions par nous réconcilier une trentaine de jours avant sa mort ».
Outre cet amour paternel, il est aussi question d’amour fraternel. Le chanteur affiche un désir de paix dans le monde sur fond de guitares électriques d’où quelques titres engagés comme «Back in Vietnam »,  et « I Want to go Home ».
En effet, il y a Lenny Kravitz chanteur d’amour et Lenny Kravitz, récidiviste du rock engagé. Déjà à l’époque de la première guerre du Golfe, il avait enregistré une reprise de « Give Peace A Chance » avec Sean Lennon. Et au moment du déclenchement de la guerre en Irak, il avait collaboré avec un chanteur irakien sur un morceau intitulé « We Want Peace ».  Ces chansons ont d’ailleurs été interdites par deux fois aux Etats-Unis.

C’est donc une vraie Love Révolution dans laquelle se jette Lenny Kravitz ! Une tournée devrait d’ailleurs suivre la sortie de ce nouvel album, et l’artiste aimerait pour l’occasion se produire dans des clubs pour se rapprocher de son public et ainsi s’amuser avec eux.

Vidéo - Le clip
Lenny Kravitz - I’ll be Waiting :

Maêva Levay