Suite au billet que j'ai consacré à l'affaire du Sofitel de New-York, j'apporte un complément retiré de mon expérience personnelle. Aux É tats-Unis, les portes d'hôtel interdisent l'entrée mais ne s'opposent en rien à la sortie. Je me souviens un soir, ayant verrouillé la porte de ma chambre, avoir voulu m'assurer qu'elle l'était effectivement. Peine perdue. Au premier quart de tour du bouton de porte, le pêne s'efface et la porte peut s'ouvrir.
J'ai eu la satisfaction de relever dans le très bonne professionnelle Monde Magazine daté du samedi 21 mai, sous la plume de son rédacteur en chef, Didier Pourquery, un éditorial duquel j'extrais ces quelques lignes : " Qu'on me permette alors de citer un mien hôtelier berrichon [...] qui m'écrivait dès le lendemain de l'affaire " : ‟ Même au Lion d'Argent, la procédure de check-out fait qu'une femme de ménage ne peut pas entrer dans une chambre tant que le client n'a pas rendu sa clé. Et si tel avait été le cas, cette aurait vu en entrant qu'il y avait des affaires dans la chambre, donc qu'elle n'était pas libre. Et puis le système de fermeture de porte des chambres d'hôtel fait que l'on ne peut plus verrouiller une porte de l'intérieur de la chambre . C'est une question de sécurité.
L'enquête policière devrait permettre d'établir si Dominique Strauss-Kahn s'est rendu coupable des crimes dont on l'accuse. Mais, ce qui est certain, c'est que la présence d'une femme de chambre dans la chambre occupée par DSK est anormale. Il s'agit, soit d'une faute de cette professionnelle, soit d'une défaillance dans la gestion du nettoyage des chambres, soit d'un acte délibéré. Et, puisque l'accusation a retenu le chef de séquestration, il serait intéressant aussi de savoir comment cette séquestration a été réalisée et comment la supposée victime a pu se libérer.