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Etat chronique de poésie 1215

Publié le 22 mai 2011 par Xavierlaine081

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1215

Lorsque les grises nuées s’aventurent

Avec leur cortège de froidures

Que reste-t-il de tes sourires

Toi qui déjà te promenais moitié nue

Heureuse comme lézard sur le mur

*

Ici commence notre folie

Je ne sais rien du temps et de ses hasards

Rien non plus de l’action que mes actes impliquent

Je sens simplement le lien profond

Qui me lie à la terre où se posent mes pieds

A l’air que mes poumons inspirent

.

Mes yeux se posent sur le bouquet vivant

D'un lilas en sa somptueuse éclosion

Feu d’artifice dans la pâleur timide de l’aube

*

Je vivrai donc un jour de plus

A l’affût de tes soupirs lointains

De tes déclarations souveraines

.

Plongé en mon propre mouvement

Je me laisserai bercer

Du pas lents des dromadaires

Entre deux dunes ardentes

.

Ce sont mes yeux d’enfant

Ici ouverts sur un long voyage

.

Ma mémoire parfois défaille

Tarde à retrouver le fil de ce qui fut

Logé dans ce qui est

*

Une blessure ne se referme jamais vraiment

Toujours la peau en garde la trace

.

Manosque, 15 avril 2011

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