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Lorsque les grises nuées s’aventurent
Avec leur cortège de froidures
Que reste-t-il de tes sourires
Toi qui déjà te promenais moitié nue
Heureuse comme lézard sur le mur
*
Ici commence notre folie
Je ne sais rien du temps et de ses hasards
Rien non plus de l’action que mes actes impliquent
Je sens simplement le lien profond
Qui me lie à la terre où se posent mes pieds
A l’air que mes poumons inspirent
.
Mes yeux se posent sur le bouquet vivant
D'un lilas en sa somptueuse éclosion
Feu d’artifice dans la pâleur timide de l’aube
*
Je vivrai donc un jour de plus
A l’affût de tes soupirs lointains
De tes déclarations souveraines
.
Plongé en mon propre mouvement
Je me laisserai bercer
Du pas lents des dromadaires
Entre deux dunes ardentes
.
Ce sont mes yeux d’enfant
Ici ouverts sur un long voyage
.
Ma mémoire parfois défaille
Tarde à retrouver le fil de ce qui fut
Logé dans ce qui est
*
Une blessure ne se referme jamais vraiment
Toujours la peau en garde la trace
.
Manosque, 15 avril 2011
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