L'opéra de Lully ATYS a été remonté salle Favart dans sa production mythique de 1987 avec la mise en scène de Jean-Marie Villégié et la direction de William Christie. La chorégraphie de Francine Lancelot, décédée depuis, a été reprise par Béatrice Massin. Cette résurrection au bout d'un quart de siècle n'est pas due à l'engagement financier de l'Etat pour soutenir la culture hexagonale mais au mécénat d'un riche octogénaire américain... Comme les quelques séances parisiennes jouent à guichet fermé, on se sera contenté de suivre la diffusion en direct hier soir sur la chaîne Mezzo sans la magie d'un spectacle in vivo. Malgré l'aplatissement de l'image rectangulaire télévisée on devinait la féérie des voix, des danses, de la richesse des costumes et de la beauté des éclairages. La longue ovation finale et les fleurs blanches jetées sur scène témoignaient de tout ce que l'on avait perdu à ne pas y être.
Pour illustrer mon propos, un extrait de la fameuse scène du sommeil :