C’est ce soir, peu de temps après 19 heures que les premiers invités du Festival de Cannes ont reçu leurs récompenses.
Si tous les films en compétition officielle représentés à cette 64ème édition du Festival du Film étaient forts de qualité et d’éclectisme, les membres du Jury ont du faire un choix. Réunis cette après-midi sur les hauteurs de Cannes à huit clos, ils ont donné leur verdict dans la soirée devant un public impatient.
Et très de suspense… la Palme d’Or revient à Terrence Malick (qui n’était d’ailleurs pas présent pour recevoir son prix) pour son odyssée spirituelle, The Tree of Life, traitant de thèmes tels que la relation parents/enfants ou encore la condition de l’Homme en quête du Soi. Est-ce que les performances de Brad Pitt et de Sean Penn qui tiennent les rôles principaux du film, ont fait la différence ? Nous ne le saurons qu’en allant le voir au cinéma. The Tree of Life est projeté en salles depuis le 17 mai dernier.
Mais il y a eu d’autres belles récompenses. D’abord, la Palme d’Or du court-métrage, dont on parle peu mais qui illumine, cette année, le travail de la réalisatrice ukrainienne Maryna Vroda pour Cross Country. Le prix de la Caméra d’Or a été remis à l’argentin Pablo Giogelli pour son film Las Acacias et c’est le scénario de Footnote de Joseph Cedar qui a fait l’unanimité du jury.
La mise en scène du film Drive de Nicolas Winding Refn, tourné à 100 à l’heure dans les rues de Los Angeles, a été récompensée d’un beau prix.
Le Jury a aussi choisi de récompenser la jeune réalisatrice Maïwenn pour son long-métrage/reportage, Polisse, qui montre le quotidien d’une dizaine de policiers de la Brigade de protection des mineurs à Paris.
Il était une fois en Anatolie du Turc Nuri Bilge Ceylan et Le Gamin au vélo des frères belges Jean-Pierre et Luc Dardenne ont reçu le Grand Prix ex-aequo.
Côté interprétation, ce sont les performances de Kirsten Dunst dans Melancholia de Lars von Trier et Jean Dujardin dans The Artist de Michel Hazanivicius qui ont été saluées.
Un festival cinématographique quelque peu remué par les propos de Lars Von Trier, désormais « interdit de Cannes » mais célébrant, une fois de plus l’éclectisme du 7ème art.