Dorothée, notre créatrice fimo de la semaine !

Cette semaine nous vous faisons découvrir Dorothée, une artiste fimo qui créer sous la marque « Les Folles Marquises ». Un univers original et poétique qui nous a beaucoup plu et que nous vous faisons découvrir à travers son interview.

On fait les présentations ? Qui es-tu et quel est ton parcours en quelques mots ?

Bonjour à tous. Je m’appelle Dorothée et je crée des bijoux et figurines en pâte polymère sous le nom Les Folles Marquises (en référence à mes personnages un peu déjantés). Il y a encore quelques mois j’étais architecte, mais je vivais pour les bijoux que je créais le soir, les week-ends… J’ai fini par quitter le domaine de l’architecture pour me consacrer à ma passion pour la Fimo.

Je ne le regrette pas car, après des années de frustration, j’ai enfin du temps pour l’expérimentation et le développement de nouvelles techniques, mes techniques propres, du temps aussi pour produire davantage et mieux surtout. Mon travail a nettement progressé ces deux derniers mois.

Je me lance à fond dans ma nouvelle vie car j’écris aussi un livre pour apprendre aux enfants (petits et grands) à réaliser des figurines en pâte polymère, mais chut, vous en saurez plus dans quelques mois !

Comment es-tu arrivée à la création de bijoux fantaisie et depuis quand es-tu « fimo addict » ?

Ma mère m’a transmis sa passion pour la création (même si elle ne travaillait pas du tout la Fimo, mais le bois). Grâce à elle, j’ai rencontré la Fimo à l’âge de 6 ans et depuis c’est une grande histoire d’amour. J’ai commencé à modeler des figurines, des maquettes de parcs (!) et des maisons de poupées. Je faisais déjà des bijoux en perles et je suis donc passée très vite aux bijoux en pâte polymère. Ma chambre d’enfant a toujours été un atelier ; au collège je tenais même un petit stand pour vendre mes créations.

J’ai par la suite emprunté des chemins détournés : études, voyages, mais je n’ai jamais pu renoncer à la Fimo! Et j’ai désormais la chance d’avoir un véritable atelier (qui déborde déjà !).

Quelles sont tes sources d’inspiration ?

Mes sources d’inspiration sont multiples. Elles se trouvent avant tout dans la nature, mais je suis également passionnée par l’art, la peinture et l’illustration avant tout, et par toutes les formes d’art en général. Les discussions avec mes amis, avec mes clients, m’apportent beaucoup d’idées. Et les enfants que j’ai parfois en atelier m’épatent avec leur imagination !

Les collaborations avec d’autres artistes sont très riches d’enseignement. J’ai collaboré récemment avec les auteurs de la gothicomique bande dessinée Maikeul Marm’iin pour réaliser leurs personnages en trois dimensions, et je vais commencer une série de boutons pour la créatrice Vanouchkaïa.

Quel est ton bijou préféré ?

Un des plus récents, un pendentif en forme de lutin. A la base, il s’agit de l’un des modèles qui seront publiés dans mon livre. Une dame qui a vu le prototype a été emballée et m’a commandé cette version en gris et en pendentif, et je la trouve finalement bien plus intéressante que le modèle initial. C’est un gros pendentif : il fait quand même presque 8 cm de haut ! Quelqu’un m’a dit que c’était un mélange entre mignon et absurde et ça résume très bien le concept !

Selon toi, quelle est la technique la plus facile et la technique la plus difficile avec la pâte polymère ?

Je suis accro au millefiori et je crois que c’est l’une des techniques les plus riches en ce qui concerne la pâte polymère : il est possible d’obtenir des effets bluffants avec des motifs ultra simples comme les rayures, un de mes thèmes préférés, ou bien sur cette bague en noir et blanc inspirée par le travail de l’illustrateur Aubrey Beardsley, mais d’autres motifs requièrent patience et technique, comme les visages par exemple.

La théorie, c’est que si on peut le dessiner, on peut le faire en millefiori : une fois qu’on a compris comment ça marche, on peut virtuellement tout faire.

Utilises-tu d’autres matières de création que la pâte polymère ?

En bijouterie, je teste beaucoup de choses (plastique fou, verre, récup) mais cette production est destinée à mon usage personnel, et je reste quand même monomaniaque de la Fimo !

Je dessine aussi beaucoup, à la main ou à l’ordinateur. J’ai commencé une série de mini tableaux pour enfants avec un mélange d’illustration numérique et de collage.

A l’avenir j’ai le projet de compléter mes connaissances en suivant des formations en céramique et travail des métaux précieux.

Pour finir, as-tu un conseil à donner à nos lecteurs fimoteurs ?

Persévérer : si le premier essai n’est pas concluant, le 2ème ou le 3ème seront probablement beaucoup plus réussis.

Ne pas hésiter à tester de nombreuses techniques pour trouver celle qui vous conviendra vraiment et découvrir votre propre style.

Un peu plus terre-à-terre mais très utile, une petite astuce pour lutter contre la poussière qui peut gâcher une création (ou le moral) : j’utilise de la pâte adhésive jaune ou blanche pour enlever toutes les poussières qui traînent inévitablement sur le plan de travail, ça change la vie.

Pour voir davantage de mes créations je vous invite à visiter mon blog :

http://lesfollesmarquises.blogspot.com/

Pour conclure cette interview je remercie Kikoo et Liloo de m’interviewer et je leur dis un énorme bravo pour leur blog qui est une vraie mine d’informations !