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Smart Work Centers, de nouveaux espaces pour les télétravailleurs

Publié le 23 mai 2011 par Frédéric Bordage @greenit
Télétravail - Smart Work Center

[article initialement publié par Elsa Sidawy sur Cleantech Republic]

« Les vrais hommes sont coincés dans les embouteillages ». C’est avec ce slogan volontairement provocateur que les autorités hollandaises essayent d’inciter les travailleurs à se rendre dans les Smart Work Centers.

Depuis 2008, près de 108 de ces tiers lieux ont poussé sur le territoire hollandais. Ils évitent aux travailleurs de faire des kilomètres pour se rendre au bureau.

Une pépinière de talents à tous les étages
Implanté en plein cœur du quartier d’affaires de Zuidas, l’Amsterdam Bright City est relié au centre-ville et à l’aéroport international par un hub fourni de transports. Au premier étage d’un bâtiment moderne, ce pionnier des Smart Work Centers accueille travailleurs indépendants et expatriés. Des « solitaires » qui disposent de 70 postes de travail tous reliés à la fibre optique, de bulles de travail et de deux grandes salles de réunion, dont l’une équipée d’écrans de télé-présence Cisco. Au-dessus de leurs têtes, dans les étages, de jeunes entreprises innovantes, pour certaines oeuvrant dans le green business, mettent au point les produits et services de demain. Côté design, tout a été pensé pour le confort des usagers : sièges ou tables sont ainsi adaptables à tous les gabarits d’un simple tour de manivelle. Enfin, la convivialité de l’endroit est assurée par Grand Café : un lieu de détente et de restauration modulable installé au rez-de-chaussée de l’Amsterdam Bright City.

Rentabilité assurée pour l’employeur
Pour les employeurs, inciter les employés à se rendre dans ces bureaux aurait un avantage financier non négligeable. Au Smart Work Center de Bright City, l’abonnement annuel individuel se monte à 6 000 euros. Des tarifs évolutifs permettent même un accès à tous les centres labellisés du pays et, bientôt, à tous les centres du réseau mondial Double U. D’après les chiffres de la fondation initiatrice du lieu (lire encadré), l’investissement serait rapidement amorti. Mieux, les émissions de gaz à effet de serre diminueraient de 40 % par rapport à un poste de travail « centralisé ». Des atouts qui semblent avoir convaincu la ville d’Amsterdam. En plus de favoriser l’ouverture de centres, le programme « Amsterdam Smart City », lancé en 2008, incite désormais les agents municipaux à travailler dans ces Smart Work Centers.

Un bâtiment intelligent mais pas vraiment vert
Derrière ce bel enthousiasme, le modèle reste pourtant perfectible. L’Amsterdam Bright City – qui est des premiers Smart Work Centers du pays – pèche encore par un manque certain de « durabilité ». Certes, le centre intègre plusieurs éco-innovations comme des sièges de bureaux certifiés Cradle-to-Cradle (Herman Miller), des éclairages basés sur la détection de présence ou des baies vitrées conçues pour l’optimisation de la lumière naturelle. Mais sa conception intelligente s’arrête là. « Amsterdam Bright City n’est pas certifié vert mais les dirigeants évoluent dans cet esprit explique Bas Boorsma, directeur du programme Connected Urban Development chez Cisco. Les centres nouvellement créés ont par contre une réflexion plus poussée sur l’automatisation des bâtiments en vue de réduire l’utilisation d’énergie ». De son côté, Frans-Anton Vermast, conseiller du programme Amsterdam Smart City, promet que « tous les nouveaux centres créés à l’avenir à Amsterdam seront alimentés par de l’énergie verte ». Une mesure indispensable si la ville veut réduire ses émissions de gaz à effet de serre de 40 % d’ici 2025.

Source : http://www.cleantechrepublic.com/2011/04/27/smart-work-centers-nouveaux-…


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