Un homme est en prison, en prison d'infamie
Menotté, entravé, sur un on dit, vomi.
Des pantins, des guignols, juste des politiques
Sont venus aux écrans nous parler de l'éthique.
Leur face de constipés masquant jubilation
Compatisse à l'envie, parlant modération.
Il est tombé le maître, ils étaient sous son joug
Bravant le ridicule la larme sur la joue.
Ils parlent de prison comme on parle d'un couvent
Se croyant informé, se voulant émouvant
Ignorent tout des coutumes comme de la fouille au corps
Cette visite immonde qui se pratique encore.
Cet homme était puissant, le voila entravé
Comme une bête immonde que l'on osait braver
On le dit innocent mais il est ligoté
L'innocence existe, pas l'illégalité.
Vous étiez compétant votre crime est parfait
Au poste où vous étiez il faut des imparfaits.
Je ne suis de chez vous, je refuse vos choix
Mais vous êtes un homme et c'est là mon émoi.
Cet avilissement abject de la prison
Ce lent pourrissement à perdre la raison
Je l'ai subit cinq ans et moi j'étais coupable
Pas tout à fait quand même je ne suis pas comptable
Ce crime reproché si c'est votre infamie
Conduira les Harpies punir l'ignominie.
Si vous êtes innocent je connais ce supplice
De boire cette honte jusqu'au fond du calice.
Dans les salons ombreux où rêvent les politiques
Un concurrent de moins fait discours emphatiques.