Avoir une conviction absolue, inébranlable et naïve.
Quand on sait que les charbonniers (ceux qui livraient dans les villes, pas ceux qui fabriquaient dans les
bois), à l'époque où ils existaient encore, étaient très souvent des piliers de bar, on ne peut souhaiter à personne d'avoir le foie du charbonnier, car pour lui, la vie n'était pas si
rose.
Fleury de Bellingen, grammairien du XVIIe siècle, explique l'origine de l'expression par l'extrait d'un conte
que voici :
« Le Diable un jour demanda à un malheureux charbonnier :
- Que crois-tu ?
Le pauvre hère répondit :
- Toujours je crois ce que l'Église croit.
Le diable insista :
- Mais à quoi l'Église croit-elle ?
L'homme répondit :
- Elle croit ce que je crois.
Le Diable eu beau insister, il n'en tira guère plus et se retira confus devant l'entêtement du
charbonnier »
Autant dire que le 'charboniais' de ce conte ne fonde sa foi sur aucun argument théologique ou philosophique.
Il croit ce que l'Église lui dit, sans même savoir vraiment de quoi il s'agit, être capable de l'expliquer et de le défendre.
Georges Brassens l'a bien cité dans "le mécréant" :
« J'voudrais avoir la foi, la foi d'mon charbonnier
Qu'est heureux comme un pape et con comme un panier. »
Source : http://www.expressio.fr