Sur l’air de « La Montagne » de Jean Ferrat, Fabrice Deguilhem, membre du conseil d’administration de l’association, déclare sa flamme à la Gela.

La neste de la Gela au printemps - Photo Daniel Guilly
L’hourquet en clairs cheveux
Qui font cligner les yeux
L’euprocte s’y tapit
Et le desman aussi.
C’est con ; la nature suffit
Ah oui ! Que la Gela est belle
En foulant ses champs d’asphodèles
Comment peut-on s’imaginer
Qu’Aramon va tout gâcher
Poussés par le besoin
Entre saint Jean et Saint Martin
Que d’exilés y sont passés;
Port Vieux promet parfois
La République ne retient pas
Ah oui, que la Gela est belle !
Comment peut-on s’autoriser
En montrant ces fières vallées
D’y coller des remontées ?
Entre Barroude et Bataillence
Le Garlitz et le Gerbats
L’isard risque sa chance ;
C’est à peine qu’il fait jour
Et déjà les pitchous dansent.
Ah oui, que la Gela est belle !
Comment peut-on nous amener
En raison d’un tel projet
A tout encore écrabouiller ?
Bertrand, Joseph et puis Guillaume,
Tous y ont passé
Longtemps, longtemps, plus d’un été.
Les a-t-on vu traîner des pieds
Dans les nuages à hauteur d’homme ?
Ah oui, que la Gela est belle
Comment peut-on se goberger
S’en faisant la maquerelle
Sur le compte des bergers ?
Tourner la page, c’est ce qu’ils disent
L’or blanc rapporte gros
Et puis quoi faire des oiseaux ?
Avec le béton pour assise
L’argent coule bien à flots.
Fabrice Deguilhem