L’inquiétude des économistes est qu’une faillite grecque et portugaise entraîne l’Espagne. L’Espagne est une grande économie, il serait difficile d’amortir sa chute. Mais jusqu'ici on pensait qu'il n'y aurait pas de problème espagnol.
Or, les Espagnols sont mécontents de leur pauvreté et veulent faire choir leur gouvernement. Rigueur impossible, faillite certaine ? Vont-ils créer une grande dépression ? (Spain troubles test market nerves) Mais le chômeur espagnol a-t-il d’autre moyen d’améliorer son sort que de menacer la planète d’une crise ?
Le phénomène rappelle l’analyse de Barry Eichengreen : les crises proviennent d’une divergence entre économie et démocratie. D’ailleurs, l’économie cherche les failles de la démocratie pour faire exploser les États et s’enrichir.
Est-ce une forme de lutte entre l’intérêt individuel et l’intérêt collectif ? Le chômeur espagnol demande une nouvelle répartition des richesses, les bénéficiaires de l’équilibre actuel la lui refusent, et, par le biais des mécanismes financiers, cherchent à accentuer leur avantage ?
Comment peut s’achever ce cercle vicieux ? Faut-il une crise qui affecte pauvres et riches pour susciter une prise de conscience collective de l’intérêt de la solidarité ?
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