Black Mirror III

Tout juste un an après la sortie de Black Mirror II, Cranberry Production et Micro Application nous offre une suite aux aventures de Darren. Ce jeune étudiant américain qui, lors du précédent opus, avait vu sa vie bouleversée par les évènements qui se sont déroulés à Willow Creek. Le troisième et dernier volet débute donc juste après les évènements de Black Mirror II. Mais est ce que cette suite est aussi captivante que le reste de la série ?

Préparez vos arguments, ce ne sera pas toujours facile.

Attention, le paragraphe qui suit pourrait vous révéler certains éléments de Black Mirror II. Si vous n’y avez pas joué, je vous déconseille de poursuivre la lecture et donc de passer directement au paragraphe suivant. Comme ça a été dit plus haut, on reprend l’histoire-là ou Black Mirror II nous avait laissé. Une torche à la main, et en train de gambader dans les bois autour du château en flamme. Autrement dit, le suspect numéro 1 pour tous les crimes commis ces derniers temps à Willow Creek. Du moins c’est ce que croit le flic du village, et on devra user de tous les stratagèmes pour pouvoir prouver notre innocence et surtout revendiquer son droit sur le château en tant que digne héritier de la famille. Malheureusement, qui dit héritier de la famille, veut dire aussi héritier de la malédiction qui frappe les Gordons depuis des générations. Il est temps d’en apprendre plus sur cette malédiction, il est temps de découvrir comment mettre fin aux malheurs qui frappent la famille depuis des générations. Adrian, de son vrai prénom, va donc devoir utiliser toute sa matière grise pour lever la malédiction.

Le visage de Darren.

Le scénario est donc dans la lignée de la série, dramatique et surtout fantastique. Black Mirror fait partie des rares jeux d’aventures qui saura vous faire frémir. Doté d’une mise en scène réussie, vous sursauterez à plusieurs reprises devant les différents effets de mise en scène et surtout devant l’histoire terrible que peuvent vivre les personnages. Tous ces effets et toute l’histoire sera mise en avant par la direction artistique du projet. Les décors sont tous simplement magnifiques, qu’il s’agisse du manoir, d’une rivière, ou encore du village de Willow Creek, on ressent vraiment l’effort des équipes de production et ce jusque dans les moindres détails. Ce que l’on regrette c’est que les personnages n’aient pas eu le droit aux mêmes efforts. La modélisation des personnages, comme leurs animations sont vraiment trop peu poussées, c’est d’ailleurs l’un des plus gros point faible du jeu.

Un lieu que certains reconnaîtront.

Il ne reste plus qu’à aborder la question du gameplay. Pour un Point & Click, Black Mirror III est tout ce que l’on fait de plus classique. Tout le jeu peut être joué uniquement à la souris, avec un challenge basé essentiellement sur l’observation et la déduction. La plupart du temps, vous passerez votre temps à rechercher un outil, un accessoire qui vous permettra de débloquer la situation et de résoudre une énigme. Chaque énigme, une fois débloquée, vous donnera accès à une nouvelle énigme. Mais que ce soit clair, il vous arrivera de perdre patience, la difficulté de certaines situations vous poussera à vous arracher les cheveux. Surtout qu’il s’agira, très souvent, d’un objet oublié dans un décor, un simple petit élément qui vous a échappé et qui peut faire toute la différence. Dans ces cas-là, vous pourrez toujours utiliser l’aide intégrée qui mettra en surbrillance tous les éléments interactifs des décors. Je peux vous assurez que parfois, cet élément vous semblera indispensable. Et bien que l’on ne retrouve pas les deux modes de difficultés, pour le reste, tout est là. L’interface simple et intuitive, les bonus supplémentaires à débloquer en jouant, …, bref tous les éléments qui ont fait de Black Mirror un grand jeu d’aventure.

Black Mirror III est donc l’un des meilleurs jeux d’aventure en point & click de l’année 2011. Il aurait pu être encore meilleur si la modélisation, et l’animation des personnages avaient été un peu plus abouties. Mais malgré tous ses défauts, le jeu s’impose comme une référence du genre aventure. La pincée de fantastique et d’horreur en font même un soft très original en plus d’être réussi. Ce qui est sûr, c’est que Cranberry Production et Micro Application ont donné à Black Mirror la fin que la série méritait. Et si vous avez apprécié les autres opus, n’hésitez plus une seconde.

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