Magazine Côté Femmes

Témoignages chocs (article 103)

Publié le 26 mai 2011 par Snorounanne

Veuillez faire jouer l'audio au moment que je le signalerai et pour les nouveaux lecteurs, lire le descriptif, merci.

Un choc choque-t-il?

C'est ce que nous saurons d'ici quelques instants, mesdames et messieurs.

Pour ne pas trop vous embarrasser, je vous alerte qu'il y aura l'émission d'Humour en ondes. Pour dire quand au juste... vous le saurez en temps voulu.

Genny appréciait son cadeau de fête. Au fait? Quel âge lui donnez-vous? Je ne lui ai pas demandée... voyez combien je ne suis pas curieuse. Mais autant vous rafraîchir la mémoire, je ne fréquente, ni ne sors avec de la petite jeunesse, soit dit, dans la vingtaine et début trentaine. Vous avez alors, entre ceci et entre cela à deviner son âge.

Nous avions eu une belle fin de semaine ensoleillée et par chez nous, au Québec, il faut les abuser ces journées de soleil car le beau temps fixe, selon mère nature, ne se stabiliserait pas ces jours à venir. Il y a des failles partout sur tous les continents de la Terre climatiquement parlant.

C'est parti! Nous sommes en direct à l'antenne de TVA, mesdames et messieurs pour une autre émission d'Humour.

snorounanne - Bonjour à vous, les gens à la maison. Bonjour aux gens qui nous suivent via la web télé. Nous sommes mardi 24 mai 2011. C'est l'anniversaire de mon neveu, Pascal, que je salue, en passant. Il a 26 ans très précisément. Et le plus vieux de mes neveux, Danick, aura 29 ans, le 30 mai prochain.

- (prenant la manie de regarder mes notes, ce qui m'aide à me concentrer) Cet après-midi, y aura deux sujets. Et... pas que le premier me ravit au point de sauter et de crier de joie. J'excluerai l'hystérie ici, mesdames et messieurs. Donc... donc, le premier sujet sera destiné à l'enfant en bas âge.

- Intervenir quand son enfant ne suit pas les règles. Je ferai la lecture car ces explications proviennent d'un site où les mamans adorent s'y arrêter. On dit que:

Blog de snorounanne : Mon Éditorial, Des témoignages chocs (article 103)

Joue-t-il à la cache-cache? Le p'tit vlimeux...

- les enfants de 2 ans et de 3 ans ont de la difficulté à suivre les règles. Imaginez les ados rien qu'un pour un instant...  et ceux de 1 an et de 1 ½ an sont encore moins enclins à y obéir. Cela vient du fait qu'ils n'ont pas encore leur propre notion du bien et du mal, et qu'ils comptent sur leurs parents pour les aider à se conformer aux règles.

- Les enfants de cet âge éprouvent également de la difficulté à se souvenir de celles-ci et à les appliquer dans des situations différentes. Ils ont tendance à se montrer très impulsifs et à se jeter tête baissée dans tout, au lieu de prendre le temps de réfléchir aux règles et à se comporter comme ils le devraient. Oui pis... pis c'est comment se comporter comme ils le devraient? Y a juste 2 ans calibouère! Vous exigez de lui qu'il se comporte déjà comme un adolescent de 14 ans?

- Les parents aident leurs enfants à prendre conscience des règles en mentionnant et en précisant celles-ci, et en leur rappelant de tenir compte des sentiments des autres. Règles bâtardes! C'est sûr et certain, si votre enfant fait partie d'une communauté de garderie, il est déjà mis dans un troupeau où tout peut survenir! Éduquez-le à la maison... hen? Pensez pas que c'est plus maternel et paternel et votre devoir de mère et de père?

- Ah s'il vous plaît... épargnez-moi vos complaintes sur... si je travaillais pas, on arriverait pas à boucler la semaine, le mois. Ben fallait y penser plus tôt avant de faire des enfants, madame...

- Voici ce que vous pouvez faire pour aider votre enfant à comprendre et à respecter les règles: Faites-lui un lavage de cerveau... je blague, je blague!

- Veillez à ce qu'il comprenne le message : baissez-vous de sorte que vos yeux soient près des siens et expliquez-lui les choses d'une manière simple et compréhensible par les jeunes enfants. Parlez-lui comme vous parleriez à votre animal, en vous abaissant à sa taille... non mais...

- Insistez sur un petit nombre de règles importantes que vous lui ferez respecter, mais éviter d'ergoter et de le reprendre sur des problèmes secondaires. Comme quoi? Va-t-il comprendre plus? Ergoter? Qui c'est en tant qu'enfant va comprendre ce verbe-là?

- Laissez-le parfois choisir entre certaines possibilités : cela peut réduire les conflits et lui donner confiance en lui. Mâche ta gomme sans faire de baloune... tu enfleras moins du ventre... peut-être?

- Agissez en fonction de ses actes. S'il fait exprès de déchirer un livre, par exemple, retirez tous ses livres pendant un court moment. Non, non, non... déchirez-lui un de ses livres préférés, il va s'apercevoir le mal qu'il a fait!

- Servez-vous de plusieurs méthodes de discipline, mais préparez-vous à changer de tactique si vous voyez que l'une ne fonctionne pas. Armez-vous comme un GI Joe!

- Récompensez la bonne conduite de votre enfant. Dites-lui, par exemple : « Ça m'a vraiment fait plaisir que tu ranges tes jouets. » La prochaine fois, viens ranger les miens...

- Présentez un front uni avec les autres adultes qui s'occupent de lui. Parce que les fronts plissés, ça désoriente l'enfant, c'est ça?

- Mettez-vous d'accord de sorte qu'aucun ne lui cède quand un autre lui a déjà dit non. Pas facile... le père est à la maison très tard ou vice et versa. Comment se comprendre à ce niveau?

- Rappelez-vous que la discipline consiste à apprendre à votre enfant, pas à le contrôler. Ce que vous voulez, c'est qu'il devienne progressivement capable de maîtriser des sentiments intenses et qu'il comprenne ce que c'est qu'une bonne conduite. Non, ce que je comprends par ces explications, c'est qu'on veut que l'enfant grandisse très rapidement pour prendre et assumer les responsabilités des adultes.

 

 

 

 

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Vous aimeriez lui écrire?  Essayez de la contacter... sans règle!

snorounanne - Une pause s'impose, mesdames et messieurs et ce qui suivra est intéressant! À tout de suite!

Imaginez-vous en train de regarder la télé et de visualiser des pauses commerciales. Puis, changez de cap, vous voilà de retour.

snorounanne - En cette fin d'après-midi, mesdames et messieurs, le sujet qui se propose est un sujet choc dont, avec nous, pour en parler, madame Huguette Lamarre. Bonjour madame Lamarre.

madame Lamarre - Bonjour madame d'Humour.

snorounanne - C'est un sujet qui fait jaser, qui a été jasé maintes fois et peut-être que ce n'est jamais trop d'en jaser. Vous êtes présidente d'un organisme d'aide pour les femmes abusées, violentées, battues. Tout d'abord, madame Lamarre, que faut-il faire quand on sait de loin et de près qu'une femme est battue? Comment aider une femme violentée? Là, ma question.

 

 

 

 

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Jouant avec les feuilles, mes points de repère.

madame Lamarre - Première des choses, si vous êtes témoins visuels ou auditifs de la violence conjugale.

- Par exemple entendre des cris chez vos voisins, voir un homme au coin d'une rue ou au centre commercial qui bouscule ou frappe sa conjointe...

- Sans vous impliquer personnellement, il est possible de venir en aide à la personne violentée en contactant les policiers de votre localité afin de les informer de la scène dont vous êtes témoins ou des bruits que vous entendez. Ceux-ci traiteront votre appel de façon confidentielle et procèderont à une vérification.

 

 

 

 

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J'étais télé-visualisée par l'équipe policière auquelle Genny s'est intégrée.

 

homme au portable - Hé Genny? Elle a du sex-appeal, ta conjointe.

Geneviève Dubois - Et... en quel honneur parle-t-on de ma conjointe? (souriante)

homme au bout de la table - Hé ho! Je pense qu'on dérive de notre sujet...

homme au portable - L'émission d'Humour... le sujet: les femmes violentées. Patron? Si vous n'y voyez pas d'inconvénient, on peut écouter. Ça pourrait nous donner des indices pour cette enquête sur des corps de femmes retrouvées battues à mort.

Geneviève Dubois - (se levant et se mettant face au portable) On peut apprendre quelque chose, en effet.

homme au portable - Coquette ta conjointe.

Geneviève Dubois - Concentre-toi sur le sujet.

homme au portable - Que crois-tu que je fais?

Geneviève Dubois - Non... pas sur elle. Sur ce qui se discute. Et puis, nous, ça plutôt l'air de meurtres en série. Rien à voir avec le conjugal.

Et ne perdez pas vos sens, on enchaîne avec madame Lamarre.

madame Lamarre - Soyez rassurés  que l'agresseur et la victime ne seront pas informer de votre appel.
Les policiers informeront la victime de ses droits et des ressources disponibles qui pourraient lui venir en aide.

- Sachez toutefois qu'elle pourrait choisir de demeurer avec son conjoint malgré la violence et l'intervention des policiers mais que grâce à votre appel, elle aura en mains les moyens d'y mettre fin le jour qu'elle choisira de le faire.

snorounanne - Donc, faut pas craindre de contacter la police. C'est pas nous qui allons écoper. Mais vous savez, en grande majorité, nous avons peur d'être impliqué dans des histoires pouvant nous amener devant la barre, devant les tribunaux... c'est ça qui se passe dans notre tête, aujourd'hui.

madame Lamarre - Oui, je comprends les peurs des gens. Mais, il faut pas. Sinon, c'est comme en être complice. Alors, deuxième des choses, si une femme de votre entourage (amie, voisine, sœur, mère, collègue de travail...) est victime de violence conjugale, vous devez premièrement croire ce qu'elle vous dit et l'écouter attentivement, sans porter de jugements.

- Elle est une victime et non la cause des comportements de son partenaire;
La violence est inacceptable et jamais excusable;
Les excuses et les promesses ne feront pas cesser la violence;

- Vous pouvez lui donner une liste de ressources spécialisées en violence conjugale qui pourront l'aider.
Une femme victime de violence conjugale a besoin d'appui et d'encouragement.

snorounanne - Et pour ce faire, à l'écran, mesdames et messieurs, quelques numéros de téléphones, au besoin. Les voici:

Police: composez
 911
 
S.O.S Violence conjugale
(Référence, écoute, hébergement)
 1-800-363-9010

snorounanne - Nous retournons à quelques commanditaires et nous vous revenons. À plus!

snorounanne - (Ligne ouverte) À présent, nous prendrons des appels téléphoniques et vous entendrez quelques témoignages chocs sur: Êtes-vous une de ces femmes violentées? Si vous en avez le courage, demeurez avec nous. Les lignes sont ouvertes? (m'adressant au technicien) Premier appel, oui bonjour madame... (lisant son nom) Ninette, c'est bien cela?

Ninette - Oui. Bonjour madame d'Humour et madame Lamarre. J'ai un très grand besoin d'aide, je vous explique mon problème:
J'ai 21 ans cela fait maintenant 2 ou 3 ans que j'ai enfin compris que ma soeur est une femme battue. Ça fait maintenant 11 ans qu'elle est avec lui. Ils vivent ensemble et depuis 16 mois, ont une adorable petite fille. Il avait promis de changer mais pensez-vous... c'est dans les films que ça se passe comme ça.

- Il n'a pas changé et je suis convaincue qu'il ne changera pas. Toute ma famille est au courant et personne ne bouge le petit doigt je ne peux pas laisser passer ça! Un jour il la tuera et là, ce sera trop tard. Ma soeur a déja porté plainte contre lui, il y a 5 ou 6 ans de ça maintenant. 

- Il me semble qu'un médecin avait constaté les bleus, les marques, les blessures. Et le jour du jugement ça faisait plus d'une semaine qu'il lui montait la tête et elle est retournée vivre avec lui.  J'habite sur la rive-sud, à Longueuil et elle, sur la rive-nord, à Laval et elle est décidée de le quitter mais le seul problème c'est qu'elle a peur...

- Peur qu'il garde leur enfant malgré qu'il ne l'a pas déclarée à la naissance.  Je suis sûre que vous voulez savoir pourquoi.

madame Lamarre - Oui, en effet... pourquoi?

Ninette - Eh bien parce que monsieur a dit à ma soeur de se déclarer en tant que parents isolés pour pouvoir toucher les aides. Donc, il déclare que ma soeur et "sa fille" vivent dans une caravane dans son jardin, comme ça ma soeur et sa fille ne dépendent pas de son argent.

- Il ne paye pas la nourriture de sa fille encore moins les couches et tout ce qui subvient au besoin d'un enfant. Mais le jour ou elle sera décidée d'aller porter plainte au yeux de la loi, elle aura fraudé... comment expliquer tout ça, comment démontrer que si elle n'obéissait pas c'était des menaces bien souvent mise à éxécution...

snorounanne - Que répondez-vous à cette jeune demoiselle? (la regardant)

madame Lamarre - Ninette, ma belle, votre soeur ne doit pas avoir peur, il compte la dessus pour la tenir, elle doit contacter une assistante sociale d'urgence qui la dirigera vers un centre avec son enfant et l'aider pour un logement et la garde de sa fille. 

- C'est un homme violent, il n'aura pas la garde de l'enfant. Et pour ce qui est le fait qu'elle bénéficiait de l'aide en tant que parents isolés, son conjoint doit le prouver. Sa parole contre la sienne, jusqu'à mentir, pour se sauver, elle et son enfant!

- Et qu'il venait sans demander son avis et que la peur des coups, elle ne disait rien! Ce détail ne doit pas l'arrêter, car, lui, il ne lui fera aucun cadeau. Ça, je peux vous le dire! Et heureusement pour elle, qu'il n'a pas declaré être le père de l'enfant. Il n'a aucun droit. 

- À votre soeur de régler ça au tribunal, et, il faut qu'elle soit sans pitié, car un homme violent restera violent, et, fera peut-être de même avec cet enfant.

- S'il a un droit de visite, ce sera pour lui, le seul moyen de l'atteindre. S'il voit que la famille de votre soeur la soutient, et qu'elle est présente, déjà, il regardera à 2 fois avant d'agir.

- Il faut faire un blocage, avec votre soeur, et qu'elle ne change pas d'avis! Sinon personne ne la prendra plus au sérieux. Elle doit montrer qu'elle n'a pas peur de lui, et, déjà, la première manche sera gagnée. Elle doit le rayer de sa vie, pour elle, mais surtout pour son enfant. À vous de lui faire comprendre, et, être avec elle, pour pas qu'elle baisse les bras.

- Elle mérite d'être heureuse et son enfant aussi. Et peut être un soutien psychologique, pour se remettre des violences subies. Ninette... bon courage.

snorounanne - Regardez bien à l'écran, Ninette. On vous donnera des coordonnées pour vous aider. Merci pour votre témoignage et bon courage!

Fédération de ressources d'hébergement pour femmes violentées et en difficulté du Québec
2485, rue Sherbrooke Est
Montréal (Québec)
H2K 1E8
Téléphone : (514) 878-9757
Télécopieur : (514) 878-9755
Page web : http://www.fede.qc.ca/
Courriel : [email protected]

snorounanne - Un autre appel, oui bonjour Sophie.

Sophie - Bonjour mademoiselle d'humour, madame Lamarre. Je viens de porter plainte contre l'homme que je croyais être l'homme de ma vie. Je l'ai connu, il y a 2 ans, j'ai 42 ans. Il m'a battue. Au départ, ça commençait avec 1 ou 2 gifles et très peu de temps après il m'a poussée par terre, enfin la violence était de plus en plus forte.

-Toujours avec une très bonne raison, la dernière de cette épisode, la raison : nous étions à un anniversaire de l'un de ses amis, je suis allée fumer une cigarette sur la terrasse avec un couple d'ami à lui.
La discussion étant intéressante, je suis restée un peu plus longtemps, donc il a voulu que nous rentrions, alors que nous n'avions même pas passé à table.

- Je ne l'ai plus revu et il m'a relancée et persuadée que tout était de ma faute. Je lui ai dit que si je revenais, il fallait qu'il se fasse soigner au niveau de l'alcool. C'est ce qu'il a fait pendant 1 an.

- Je suis revenue avec lui et cette fois, j'ai fait très fort, j'ai carrément pris un appartement avec lui dans sa ville, déménagée, embarquée ma fille de 17 ans et ce, depuis mars 2011.

- Je suis en tout restée peut-être 3 semaines, je ne réside plus dans cet appartement commun, j'ai pris ma fille et j'ai fuit. Il m'a maltraitée énormément ces deux derniers mois surtout psychologiquement, en menaçant l'équilibre et la réussite de l'année scolaire de ma fille. Il m'a dit que maintenant, il savait comment me toucher sans laisser de trace.

- Je suis herbergée chez un ami, mes meubles et affaires sont là-bas. J'ai porté plainte il y a 10 jours environ, j'ai failli l'enlever hier. Je suis détruite moralement, ce qui me tient, c'est ma fille. Malgré tout ça, j'ai dans ma journée des moments où je l'aime et me dis que tout est de ma faute et que ce n'est pas de sa faute à lui. Je veux très vite, très vite, sortir de cet état de souffrance où je me trouve.

madame Lamarre - Sophie, vous avez premièrement, bien agi, en le quittant. Deuxièmement, soyez courageuse et contactez un clsc le plus près et le plus tôt possible. Vous pouvez aussi contacter la Fédération de ressources d'hébergement pour femmes violentées et en difficulté au Québec: au numéro suivant: 514-878-9757

snorounanne - Vous prenez ces numéros en note, Sophie?

Sophie - Oui, c'est fait. Je vous remercie. Je vous remercie de m'avoir écoutée.

snorounanne - Vous êtes bien partie et ne cédez pas. Bon courage, Sophie. Nous passons à un autre appel. Oui bonjour, Patricia.

Patricia - Bonjour madame d'Humour, bonjour madame Lamarre.

madame Lamarre - Bonjour Patricia.

Patricia - Le sujet est triste. J'ai été moi aussi battue pendant 8 années. J'ai 2 enfants, dont un de 3 ans. J'ai souvent cru que mon ami allait changer. Il me promettait qu'il ne recommencerait pas, mais il l'a fait, même enceinte j'ai pris des coups, je lui ai laissé tellement de chance... qu'en début de l'année je l'ai quitté.

- J'ai porté plainte et malgré cela il a continué à venir me harceler, m'étrangler. J'ai cru que j'allais y passer. J'étais à lui. J'ai porté plainte à nouveau en mai, et à présent et pour le moment il s'est calmé. Le garde à vue lui a fait comprendre que la prochaine fois, ce sera la prison pour lui.  

- J'attends qu'il passe en jugement; Je sais que c'est très dur de faire le pas, la peur paralyse. Et pour la soeur de Ninette, il faut dire stop. Il y a plein d'associations qui peuvent l'aider.

- Moi, j'y ai eu recours une année. Il faut lui donner le courage d'aller jusqu'au bout, pour elle et pour son enfant. Car, un jour, cela finira mal.

- Je suis actuellement en train d'écrire un livre sur ce sujet pour aider les femmes comme nous, témoigner et faire comprendre aux autres que ce n'est pas facile de vivre dans la peur chaque jour. Je vais probablement créer une association pour femmes battues, je m'en sors tout doucement et je veux aider les autres.

- Courage et force il nous faudra, nos blessures seront dures à se refermer mais nous pouvons y arriver.  

snorounanne - Je vous souhaite de tout coeur à vous et toutes celles qui sont passées en ondes et pour ces autres femmes qui nous regardent, qui nous écoutent... prenez votre courage à deux mains. Parlez-en à quelqu'un. Libérez-vous. Madame Lamarre, nous allons aux commanditaires, ensuite le mot de la fin.

Je sais, je sais... je vous entends d'ici, messieurs dire et nous les hommes? Parce que oui, il y a bon nombre d'hommes qui subissent de la violence conjugale. Et parce que oui... il y a ces enfants qui sont en cause, abusés, violentés, battus.  Voici pour vous, messieurs où s'adresser en cas de violence conjugale:

MAISON OXYGÈNE
1611, avenue d'Orléans
Montréal (Québec)
H1W 3R4
514-523-9283
Cellulaire : 514-655-6625
Télécopieur : 514- 529-5646
Courriel : [email protected]

Pour les enfants, il y a la DPJ de votre région. Ce serait trop long de donner la liste. Le mieux à faire est de contacter un CLSC ou la police. Merci pour votre compréhension.

Autour de l'heure du souper, Genny me téléphonait. Non loin d'être bavarde au téléphone, elle accélérait puisqu'elle prenait cette chance sur l'heure du souper, elle aussi.

Geneviève Dubois - Tu devineras jamais, ma puce, quelle personnalité de la télé nous avons regardé au travail?

snorounanne d'Humour -  Bon... laisse-moi deviner, euh... un comédien, une comédienne? Un animateur, une animatrice?

Geneviève Dubois - J'entends du bruit... tu es seule ou y a quelqu'un d'autre chez toi?

snorounanne - Si mes deux chats sont inclus dans le, "y a quelqu'un" alors, y a deux quadripèdes, ici avec moi.

Geneviève Dubois - J'ai entendu le micro-ondes, je me trompe?

snorounanne - Ah ça? Okay oui, je me prépare un petit souper. Un congelé santé, tu vois un peu le genre...

Geneviève Dubois - Je vois. Écoute, c'est une animatrice à la télé. Et comme je sens qu'on va m'appeler dans pas long. Y a des affaires qui se brassent, ma fille. Je te dirai qu'on t'a vue à la télé, cet après-midi. Ton émission d'Humour sur le sujet les femmes violentées. Et un des gars te trouve super sexy.

snorounanne - Dois-je le remercier pour le compliment? Minute trésor. Je suis prise entre le congelé réchauffé et les chats qui attendent leur plat de nourriture.

Geneviève Dubois - Pas de trouble. Je ne peux pas parler plus longuement. J'arriverai chez moi vers les 23 heures, tu veux que je te rappelle? (silence au bout de la ligne) snorounanne? Tu es là? (silence étiré) Ma chérie? (toujours un silence sur la ligne) Allô?

snorounanne - (reprenant le récepteur) Genny? Ta soeur, Karo, sur mon cellulaire. Elle panique.

Geneviève Dubois - Qu'est-ce qu'il lui est arrivée encore, celle-là...?

snorounanne - (posant les deux appareils sur chaque oreille) Karo,... Karo, calme-toi. J'ai Genny sur l'autre appareil. Dis-moi ce qui se passe.

Geneviève Dubois - Chérie? Je ne peux pas rester plus longtemps, il faut que j'y aille. Et, tu me diras ce qui fait paniquer ma jeune soeur. On se rappelle d'accord? Bye! (raccrochant la ligne)

snorounanne - Genny? C'est pas le moment... merde! Elle a raccroché. Karo... respire et parle calmement.

Karo Dubois - (pleurant) Je t'en prie, il faut venir vite à la maison. J'ai trouvé maman dans la baignoire. J'ai peur! (essayant de se calmer) Je l'ai sortie... elle est par terre, sur la céramique.

snorounanne - (les pensées s'entremêlaient) Non... non merde... et, et, et Genny a raccroché. Merde! (essayant de réfléchir rapidement) Je saute dans un taxi, Karo, j'arrive. Appelle le 911.

Karo Dubois - Mais j'ai peur... (n'arrêtant de pleurer) Elle est morte, tu crois?

snorounanne - Raccroche ma petite chérie et appelle le 911. Je serai là dans moins... je ferai aussi vite que possible, compris? Retourne auprès de ta mère.

Karo Dubois - Je vais appeler le 911, oui okay. Je raccroche. fais vite, s'il te plaît.

Un taxi... comment rejoindre un taxi... non... j'allais plutôt signaler la police pour qu'elle envoit in extremis une voiture chez les Dubois, à Sainte-Rose et qu'elle en envoit une pour me chercher. Ce sera beaucoup plus rapide ainsi. Et en chemin, sur mon cellulaire, je texterai un message pour Genny. Voilà.

Pas de panique... respirons... vous nous suivez bien, mesdames et messieurs? Un changement de scène s'impose.

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À la morgue

officier Landeau - Pourriez-vous être plus claire dans vos analyses et laisser tomber les gros termes médicaux.

médecin légiste - En clair... le corps de cette jeune femme retrouvée avant hier, battue à mort a été identifiée. Katrine Esquivel âgée de 18 ans. Elle a été rouée de coups de pieds au visage par son ex petit ami. Je dirais qu'elle a reçu au moins 7 coups au visage avec ses pieds...  le talon comme pour écraser.

Geneviève Dubois - C'est donc dire que cette jeune femme n'est pas cataloguée dans la liste des meurtres en série?

médecin légiste - Non.

officier Landeau - Où est le corps?

médecin légiste - Dans le tiroir réfrigéré. Vous voulez le voir? (petit sourire)

officier Landeau - Non, ça ira.

Geneviève Dubois - Moi, j'aimerais le voir. (le cellulaire vibrait) Excusez-moi. (sortant de la poche de son petit veston, l'ouvrant et lisant le message texte) Landeau? J'ai une urgence. Je dois quitter.

officier Landeau - Une urgence...? Comme?

Geneviève Dubois - Ma mère. Veuillez m'excuser. (quittant la pièce subito presto)

Entre temps, chez la famille Dubois...

policier 1 - (ouvrant la porte) Quelqu'un a besoin de secours?

Karo Dubois - Ma mère... vite!

policière 2 - Où est-elle?

Karo Dubois - Tout au fond, la salle de bain. (les laissant entrer, ils se dirigeaient vers l'endroit)

policier 1 - Par ici?

Karo Dubois - Elle est là.

policière 2 - Qu'est-il arrivé ma jolie petite? Tu es seule avec ta mère? Ton père a été rejoint?

policier 1 - (examinant le corps inerte) Elle respire. (sentant son haleine) Aide-moi. Nous allons la transporter sur le canapé, au salon.

policière 2 - (se penchant pour prendre le corps et parlant à voix basse) D'après toi, elle en a pris beaucoup?

Karo Dubois - (se tenant à l'écart) Elle est pas morte, dites?

policier 1 - Sois sans crainte, ma belle. Ta maman a bu un petit peu trop et elle a dû perdre connaissance.

Karo Dubois - (ils portaient sa mère jusqu'au canapé, dans le salon) Elle ne prend jamais des bains à cette heure, vous savez.

policière 2 - Comment s'appelle ta mère?

policier 1 - Le signalement qu'on a eu est madame Dubois.

policière 2 - Madame Dubois? Vous m'entendez? Ici officier Marcoux. (on entendait au loin d'autres sirènes)

policier 1 - Madame Dubois, je suis l'officier Clayton. Vous nous entendez? Vous preniez un bain? (elle commençait à bouger et gémir)

Karo Dubois - J'sens que je vais vomir...

policier 1 - Occupe-toi de la gamine.

policière 2 - D'accord. Allez viens, on va marcher, prendre l'air. Ça te fera du bien. (se dirigeant vers la sortie)

Et entre temps, une voiture de police me déposait à la porte des Dubois. Je voyais la petite au côté d'une policière.

snorounanne - (ouvrant la portière et descendant) Karo!

Karo Dubois - (accourant vers moi) Snorounanne! (se jetant dans mes bras) Tu es venue.

snorounanne - (marchant vers la policière) J'ai contacté le 911. Snorounanne d'Humour. Je peux entrer?

policière 2 - Oui allez-y.

Karo Dubois - Ma mère a trop bu. C'est ce que disent les policiers.

snorounanne - T'inquiète... je suis là, ma chouette. (arrivant au salon et voyant l'autre policier) Snorounanne d'Humour.

policier 1 - Elle va s'en remettre.

snorounanne - (cellulaire sonnait. Je l'ouvrais) Allô? Ah enfin... il était pas trop tôt. Non... elle est... elle est en vie. (le disant pas trop fort) Tu es où? À 10 minutes... okay. Oui, elle est avec moi. Entendu. (raccrochant) C'est Genny. Elle va arriver dans moins de dix minutes.

policière 2 - Qui est Genny?

snorounanne - Oh... Geneviève Dubois. Une ancienne collègue patrouillant dans votre district, y a pas si longtemps. Vous êtes présentement chez la famille Dubois.

policier 1 - Genny? Je la connais. C'était une bonne équipière.

Et au travers de ces quelques échanges de camaraderies, Karo se serrait tout contre moi et je caressais ses cheveux pour la sécuriser. L'ambulance n'était pas nécessaire. Puis, à l'instant que les questions se posaient à la jeune Karo, madame Dubois eût toute une réaction abominable.

policière 2 - Vers quelle heure, ta mère a décidé de prendre un bain?

madame Dubois - Vous... (tentant de se lever pour s'asseoir sur le canapé) vous... vous n'êtes pas venue. Espèce de sale menteuse.

policier 1 - Madame Dubois, restez allongée.

madame Dubois - Vous m'auriez laissée mourir noyée. Et ça se dit un ange! Mon cul!

policier 1 - Madame Dubois, je ne le répéterai pas... restez allongée.

madame Dubois - Vous prédisez les événements, vous sauvez des vies à distance et je crains... oui je crains que vous faites de la folie. Vous n'êtes pas ce que vous prétendez être. Petite connasse!

Karo Dubois - Maman, tu me fais peur. Arrête, je te prie!

snorounanne - Madame Dubois, soyez raisonnable.

madame Dubois - Ne vous approchez pas de moi et ne me touchez pas. Vous sentez le démon...

Karo Dubois - Maman! Arrête s'il te plaît! Tu dis n'importe quoi. C'est méchant ce que tu dis.

madame Dubois - Sortez de ma maison! Allez-vous en! Vous empestez le négatif!

policière 2 - Je vais devoir vous demander de partir, afin que la dame retrouve tous ses sens.

snorounanne - (déboussolée) Karo... ta soeur sera bientôt là.

Karo Dubois - Mais je ne veux pas que tu t'en ailles! (pleurant)

policière 2 - On est là, ma belle.

Je sortais de la maison, les yeux rougis et le coeur lourd. De mon cellulaire, je composais un numéro de taxi. Marchant sur le trottoir jusqu'au coin de la rue, je donnais le nom de la rue et disant que j'allais l'attendre aux intersections. Genny passait par l'autre côté, le sens contraire pour garer la voiture devant la maison. Elle ne pouvait pas me voir.

Déboussolé et désarmé, voilà comment tout mon corps se désignait. Je me sentais corrompue. Les gens malheureux et misérables viennent à commettre des gestes hautement désastreux. Avais-je manqué un appel? Était-ce un signe pour me faire comprendre qu'il fallait que ces choses cessent vraiment?

La soirée fût belle et ensoleillée encore. Le coucher de soleil se préparait tranquillement. Rentrée chez moi, des crispations estomacales douloureuses m'écrasaient. Je m'effondais sur le fauteuil et tout en versant des larmes en silence. Est-ce que j'ai le droit d'être en colère et de rugir contre ces gens tristes, malheureux, misérables? De leur en vouloir?

Non... je me retournais vers le haut et je rageais contre eux...

Genny n'avait pas pris trop de temps à réagir. Elle emmenait sa jeune soeur en voiture, la conduisant en lieu sûr. C'est-à-dire... chez elle. Quant à madame Dubois, son mari se pointant très tard à la maison, il veillait sur elle. Les policiers ont quitté la demeure avec de longs soupirs.

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 Quelle famille...!

Prenant le retour à la maison, Genny pensait à moi et le mal que je portais, elle pouvait le sentir. Une certaine consolation m'attendait. C'est qu'elle me rappelait sitôt arrivée chez elle, se sentant très désolée pour les paroles blessantes que sa mère m'avait dictée.

Ces choses très obscures, ces choses très noires, ces choses très sombres... et si j'étais comme avait dit madame Dubois? Si j'étais tout le contraire de ce que je sens en moi et autour de moi.

Qu'est-ce que demain me réserverait-il?

Voilà où nous en sommes. Le moment d'écouter la chanson interprétée par Submarines "darkest things".

Écoutez-la car comme je le dis et le redis, les messages circulent partout à la fois. Il n'en tient qu'à vous de les ressentir. Pour les paroles en français, tapez sur votre moteur de recherche, ce qu'il faut. Vous êtes bien assez grands pour trouver, non?

Sur ce, merci de bon coeur pour la lecture que vous y prêtez. On se donne rendez-vous dans une semaine. À bientôt! Bisous!


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