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J’ai marché sur la dune
Nez au vent
Cherchant une trace de tes pas dans les sables mouillés
.
Le vent feulait dans les ajoncs
La vague roulait sa colère
Mordant la côte
Qu’elle avalait par morceaux entiers
.
De lourdes nuées s’étaient présentées au lever du jour
Puis dispersées dans un grand éclat de rire des oiseaux
.
Flibustier de ce temps précipité
Je mitonnais mon boucan à l’abri des pins
Je savais ton ombre invitée au festin
Ta bouche amoureuse
J’en rêvais
.
Et déjà nous étions assoupis
Auprès de l’arbre à palabre
En proie aux rêves fous
*
Me voilà donc coupé de ce que le monde offre
Mon île vibre de ce chant maintes fois répété
D’arbre en arbre jusqu’à la lune splendide
.
Sans doute nous faut-il amorcer notre retrait
Pour que nos pensées courent au long des plages
Inventent d’autres mondes possibles
Loin du bruit que font les fossoyeurs de celui-ci
.
Saint-Pierre d’Oléron, 22 avril 2011
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