Une lettre ouverte remplit la blogosphère, et en parcourant les pages des copains, impossible de ne pas tomber dessus. Je n’imposerai donc pas au lecteur parvenu jusqu’ici cet exercice, le texte se trouve notamment sur l’excellent blog du Captain, par ailleurs parmi les initiateurs du texte. J’aurais bien aimé en faire partie tant ce qui y est dit correspond au fond de ma pensée.
Ce qui est humain aussi, à un an d’une échéance capitale, c’est bien de rappeler à tous ceux qui briguent les plus hautes responsabilité que les français n’en peuvent plus de l’action du gouvernement actuel, des discours où l’on prêche tout et son contraire dans la même phrase et du détricotage des solidarités construites bien souvent dans la douleur depuis des décennies. En demandant que les responsables politiques de gauche s’entendent et mettent au point cette fameuse plate-forme commune assise sur des valeurs que toutes les sensibilités partagent à peu de chose près, les blogueurs expriment ainsi une condition logique et indispensable pour espérer renverser presque à coup sûr le grand timonier.
Ainsi, c’est un peu les blogueurs qui répondent à la question d’Isabelle, à savoir qui va porter l’indignation des français. Il reste maintenant aux différentes personnalités, de Hollande à Mélenchon, en passant par Hulot, et pas mal d’autres de s’inscrire ensemble dans une démarche de participation et non de domination, et de bâtir un projet en tenant compte des aspirations et de la réalité quotidienne des français, sans quoi l’indignation va s’amplifier encore. Déjà, la place Bellecour, comme il y a longtemps en Tunisie, en Egypte, et aujourd’hui en Espagne, se noircit tout les soirs un peu plus de jeunes et moins jeunes, dont le point commun est l’indignation jusqu’à l’exaspération…
La presse a relayé l’appel, les premiers commentaires sont nombreux et parfois contradictoires voire hostiles. Mais la machine est lancée, sans être pressée par le temps. Pour gagner, il faudra écouter les français mais surtout présenter un projet de redistribution équitable de la richesse produite, où les efforts à consentir sont partagés par tous. Un vrai projet de gauche en somme, comme la France n’en a pas connu depuis très longtemps. Mais il faut passer le premier tour, donc ne pas rater le départ… Et le départ, c’est justement aujourd’hui. Pour signer et partager, c’est ici.Comme en foot (les filles de l’OL sont des championnes…), seule la victoire compte !