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Hiver austral à l’horizon, froid glacial au portillon

Publié le 27 mai 2011 par Alf Raza

Dans la Grande Ile, l’hiver commence à frapper à la porte, bien que dans la journée une relative douceur règne encore. Bien que l’on soit encore à un mois du solstice d’hiver, on sent tout de même que l’hiver risque d’être rude cette année surtout sur les hauts plateaux. Les nuits commencent déjà à être glaciales, et comble d’égoïsme, on se calfeutre chez soi paisiblement bien au chaud sous sa couette…bien au chaud…Oui mais dehors il y a les sans abri qui se blottissent les uns contre les autres pour se maintenir mutuellement au chaud, couette ils ne connaissent pas, encore moins les couvertures « bodofotsy » si utiles l’hiver. A un mois du solstice, faire cas de ces sans abri serait des plus salutaires. « La Réunion kely » a bien eu son lot de d’abri « de fortune » plus conventionnel, mais loin d’arriver à une solution définitive. On retrouve toujours dans les rues de la capitale, des va-nu pieds sans abri, qui se ménagent un petit coin pour dormir le soir venu. Des structures pour les accueillir et les héberger leurs seraient salutaires pour se prémunir de froid qui s’annonce rude avec le bouleversement climatique qui sévit sur la planète. Les efforts fournis par le père Pédro et son équipe sont forts louables mais pas suffisant pour couvrir toute la capitale, ni l’ile entière également. L’Etat est attendu pour dynamiser voire financer les infrastructures d’accueil pour ces sans abri ne serait-ce que pour cet hiver – quoique les besoins se font sentir tout au long de l’année- seulement.
Mais il serait plus judicieux de se pencher sur les causes de l’existence de ces sans-abri en ville. Principalement issus d’un phénomène qu’on connait sous l’appellation d’« exode rural », jusqu’à maintenant, pas grand-chose n’a été fait pour freiner et éradiquer le processus. Autant résoudre à la source ces maux qui rongent le pays, en ville on se plait à se dire qu’à la campagne on a tout mais paradoxalement, il y une forte proportion de population rurale désœuvrée, totalement démunie avec l’explosion démographique non maitrisée. Les programmes d’éducation de régulation des naissances sont quasi-inefficaces face à des gens mal instruit ou non instruit du tout ! Vicieux comme truc ! Mais rien d’étonnant quand on sait que dans les brousses lointaines, et même tout près, la déclaration de naissance est une curiosité plutôt qu’une nécessité. On est encore loin de sortir de l’auberge à ce rythme là.
Hiver austral à l’horizon, froid glacial au portillon



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