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Alternance … la fête ?

Publié le 27 mai 2011 par Kristobal @kristoguy

Pour tous les jeunes qui commencent à s’interroger sur leur avenir proche, le moment est venu de faire le point sur les opportunités qui s’offrent à eux. Parmi elles, la formation en alternance n’en finit pas de séduire et de faire ses preuves comme pourvoyeur d’emplois. Recrut.com vous propose un point pratique, un petit mode d’emploi de l’alternance.

L’alternance, qu’est ce que c’est ?

L’alternance est un mode de formation où alternent périodes de cours, en école et périodes de travail en entreprise.

Les avantages, pour les jeunes, sont multiples :

Une formation sur le terrain efficace. Une formation rémunérée. Un contact immédiat avec le milieu du travail. La possibilité d’acquérir rapidement expérience et maturité professionnelle.

La multiplication des chances d’embauche immédiatement après la période de formation. Mais attention, si l’alternance présente de nombreux avantages, elle n’est pas seulement une partie de plaisir. Il n’est pas donné à tout le monde d’être un alternant efficace. Dès la signature du contrat de travail et votre premier jour de travail, vous devenez un salarié à part entière. De ce fait, vous aurez des droits mais aussi des devoirs. Ce qui n’est pas toujours facile à accepter pour certains jeunes, habitués à travailler à leur rythme et suivant des méthodes personnelles … L’emploi du temps des alternants se scinde en 2 parties distinctes : vie en entreprise, vie à l’école. La répartition de ces heures dépend des organismes de formation ; certains proposent une répartition 2 jours/3 jours et d’autres 2 semaines / 3 semaines.

Se comporter d’une façon professionnelle

Choisir l’alternance, c’est choisir de travailler deux fois plus pour réussir deux fois mieux son intégration professionnelle. Pour cela, il faut s’adapter à un rythme soutenu, très soutenu …

Pas question de manquer les cours, pas question de ne pas venir travailler… Ni mots d’excuse, ni raisons personnelles ne tiendront la route, vous serez sanctionnés en cas d’absence non justifiée. De la même façon, adieu vacances toutes les 6 ou 7 semaines comme à l’école. Votre centre de formation ferme ses portes pour 2 semaines ? Ce seront deux semaines dédiées à l’entreprise. Pour l’entreprise, votre présence est un plus : elle garde un œil attentif sur vous car elle est susceptible de vous embaucher en CDI à la suite de votre période de formation. Vous n’avez donc pas trop de droit à l’erreur, en tout cas dans votre comportement et votre attitude professionnelle. Vous pouvez vous tromper, hésiter, vous pouvez rater des missions mais vous ne pouvez en aucun cas :

Etre passif face à votre mission. Ne pas chercher à augmenter votre potentiel professionnel. Profiter de votre période en entreprise pour vous reposer. Vous désintéresser de vos collègues ou du travail qu’ils fournissent. Vous êtes un membre à part entière de l’équipe et l’on attend de vous que vous vous comportiez comme tel.

Côté finances

C’est l’atout incontestable de la formation en alternance : les jeunes n’ont pas à payer les frais de scolarité liés à leur enseignement. Et dans certains cas, ils font donc de sacrées économies… notamment pour les formations techniques ou formations en IIIème cycle qui atteignent parfois 10.000 euros à l’année.

De plus, les Conseils Régionaux proposent fréquemment des aides à l’acquisition de matériel, même si certaines pièces restent à la charge des étudiants.

Comme tout contrat de travail, le contrat en alternance donne droit à une rémunération, calculée en fonction de l’âge de l’alternant, de l’année d’étude et du type de contrat signé. Et le jeune peut profiter des avantages proposés par l’entreprise à l’ensemble de ses salariés : tickets restaurant, carte de transport, mutuelle … et dans certains types d’emploi, téléphone portable ou véhicule de fonction.

Et n’oubliez pas que l’alternance offre toutes les chances d’un départ gagnant dans sa vie professionnelle.

Contrat de professionnalisation et contrat d’apprentissage, que choisir ?

La formation en alternance propose aux jeunes deux types de contrats :

le contrat d’apprentissage,

le contrat de professionnalisation.

Ils ont chacun leur public et leurs objectifs. Aujourd’hui, tous les cursus de formation peuvent être réalisés en alternance. Il existe plus de 1 300 formations répertoriées, couvrant un large éventail de diplômes. Cela concerne des diplômes d’un niveau post-bac à bac + 5.

Le contrat d’alternance, passé entre l’alternant et l’employeur, est généralement un contrat à durée déterminée dont la durée varie selon le métier ou la qualification préparé. Le contrat d’apprentissage :

Vous pouvez y prétendre si vous avez entre 16 et 25 ans ; ou plus de 26 ans avec un projet de création d’entreprise ou êtes une personne handicapée.

Vous pouvez postuler dans toutes les entreprises du privé, ainsi que chez les employeurs du secteur public.

Vous bénéficiez d’un contrat de travail à durée déterminée de 1 à 3 ans en fonction du métier et du niveau de qualification recherchée.

La durée de la formation en CFA représente une moyenne de 400 à 750 heures par an.

Un maître d’apprentissage vous accompagne durant toute la durée du contrat. Il peut être soit un salarié de l’entreprise, soit le chef d’entreprise en personne. Son rôle consiste à former l’apprenti de façon à ce qu’il acquière les compétences nécessaires à l’obtention du diplôme.

Votre rémunération dépend de votre âge et de l’état d’avancée de votre formation :

Tableau des rémunérations

Année d’exécution du contrat Âge de l’apprenti Moins de 18 ans De 18 ans à moins de 21 ans 21 ans et plus 1ère année 25% du smic 41% du smic 53% du smic 2ème année 37% du smic 49% du smic 61% du smic 3ème année 53% du smic 65% du smic 78% du smic

Le contrat d’apprentissage doit comprendre les éléments suivants :

Nom de l’entreprise

Nom du maître d’apprentissage

Nom de l’apprenti

Diplôme préparé par l’apprenti

Date du début du contrat et sa durée

Le nom du CFA où sont dispensés les cours

Le certificat médical préalable à l’embauche

Le salaire fixé pour l’apprenti

Le contrat de professionnalisation

Il s’adresse aux jeunes entre 16 et 25 ans ou âgés de plus de 26 ans s’ils sont demandeurs d’emploi ou bénéficient de minima sociaux ou d’un contrat aidé.

Tous les employeurs du privé peuvent embaucher en contrat de professionnalisation. En revanche, l’Etat, les collectivités territoriales et les établissements publics administratifs ne sont pas concernés.

Le contrat de travail peut être à durée indéterminée ou déterminée de 6 à 12 mois ; 24 mois dans certains cas. La durée de la formation en organisme est comprise entre 15 et 25 % de la durée du contrat en principe, avec un minimum de 150 heures.

La qualification recherchée permet d’obtenir un diplôme d’Etat, un titre reconnu, un certificat de qualification professionnelle (CQP) ou une qualification reconnue par la convention collective

Un tuteur accompagne l’alternant tout au long de son contrat. Cette aide n’est pas obligatoire. S’il désigne un tuteur, celui-ci doit être choisi parmi les salariés qualifiés de l’entreprise. La personne choisie doit être volontaire et justifier d’une expérience professionnelle d’au moins deux ans dans une qualification en rapport avec l’objectif de professionnalisation visé.

L’employeur peut aussi assurer lui-même le tutorat s’il remplit les conditions de qualification et d’expérience.

Le salaire varie en fonction de l’âge et du niveau de qualification du jeune sur la base du minimum conventionnel ou du Smic :

Entre 16 et 20 ans

55 % du Smic sans le bac pro ;

65 % du Smic avec ou au-dessus du Bac pro

Entre 24 et 25 ans

70 % du Smic sans le bac pro

80 % du Smic avec ou au-dessus du bac pro

A 26 ans et plus, 85 % du minimum conventionnel, sans être inférieur au Smic.

La formation théorique est dispensée par un organisme de formation ou par l’entreprise elle-même, si elle est dotée d’un service de formation.

Alors l’un ou l’autre ?

Un contrat d’apprentissage forme un jeune pour lui donner une qualification professionnelle. C’est une formation initiale.

Le contrat de professionnalisation vise l’insertion ou la réinsertion de personnes plus âgées. Dans le cas d’un contrat d’apprentissage, le chef d’entreprise aura affaire :

à des jeunes quelquefois un peu immatures : l’encadrement aura pour objectif de leur enseigner le comportement et les règles en environnement de travail,

à un contrat lié à la durée de la formation et sans engagement ensuite,

à une rémunération de 25 à 78% du smic en fonction de l’âge et du niveau de formation de l’apprenti à laquelle il faut ajouter tous les avantages perçus par les salariés CDI de l’entreprise : 13ème mois, primes etc.,

à certaines aides de l’Etat et/ou des régions.

Dans le cas d’un contrat de professionnalisation, le chef d’entreprise aura affaire

à des personnes théoriquement plus matures mais paradoxalement parfois moins souples que des apprentis

à un contrat CDD / CDI et aux contraintes qui y sont associées,

à une rémunération de 55 à 100 % voire 110% du SMIC selon l’âge du salarié.

des aides possibles de l’Etat en réduction depuis 2008.


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