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Urbanisme de projet

Publié le 27 mai 2011 par Dedu

Dedu003.jpgLe Ministère de l'Ecologie, du Développement Durable, des Transport et du Logement (MEDDTL) a lancé toute une réflexion autour du sujet de l'urbanisme de projet. Cette démarche sectorielle qui présente un intérêt pragmatique notamment par rapport au besoin de facilitation de la produciton de logements, soulève cependant de nombreuses questions par rapport à une approche plus globale ddu développement (durable) des territoires.

Cette approche correspond à une attitude générale développée par la Direction de l'Habitat, de l'Urbanisme et du Paysage (DHUP), au sein de la Direction Générale de l'Améngement, du Logement et de la Nature (DGALN). Elle vise a mettre en oeuvre toutes les solutions possibles pour accélérer les processus liés aux autorisation d'urbanisme (de la planification aux autorisation "individuelles"). Elle répond à un enjeu majeur : l'accélération de la production de logement dans un cadre de gouvernance adaptées.
Toutefois, cette attitude a été poussée à l'extrême, allant jusqu'à la suppression du caractère opposable des anciennes directives territoriales d'aménagement (DTA) dans les nouvelles directives territoriales d'aménagement et de développement durable (DTADD), introduit de nouveaux risques. Avec une telle stratégie, les délais d'élboration sont évidemment réduits : les acteurs savent que la portée du document est réduite et donc consacrent moins d'énergie à son élaboration. La suppression du caractère opposable n'oblige en effet pas les collectivités à appliquer les orientations définies par la DTADD. Dans un tel contexte, comment élaborer un projet d'ensemble pour un territoire représentant un enjeu national (objectif de la DTADD inscrit dans la loi) ?

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On retrouve d'ailleurs cette attitude dans les appels à projet "Eco-Quartier" et "Eco-Cité". En effet, l'objectif (soutenir la réalisation de démonstrateurs) prend en compte uniquement un territoire délimité, et aucunement son intégration dans le tissu existant. On peut alors légitimement se poser la question de leur devenir à moyen ou long terme. Cette stratégie est idéale pour reproduire les erreurs des quartiers de villes-nouvelles des années 60. En effet, ils avaient eux aussi été conçu dnas le cadre d'une réflexion urbanistique inovatrice et techniquement valide ; mais sans considération ni pour les population qui allaient y vivre, ni pour les moyens d'échange avec les espaces environnant.

Au final, on aura mobilisé et déployé une énergie importante en matière de réflexion, des moyens financiers encore plus importants, pour un résultat qu'il faudra défaire dans 10 à 20 ans. Sans compter l'impact sur les finances des collectivités, car elles sont mises à contribution dès à présent, et ce sera à elles de gérer les conséquences dans les décennies à venir. L'amélioration de la situation des finances publiques n'est pas encore à l'horizon.


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