Imaginaire en carton(s)
N'allez pas croire que cette vidéo est violente, elle est formatée. C'est de la culture FPS, le culte du bourrinage rigolard et massif, défoulement qui abîme plus les manettes que l'entourage et qui ne tue que le temps. Mise en scène, la violence est toujours stylisée, mettant le spectateur en position de se dire que c'est violent. Et c'est tout. C'est de la provoc' en carton bouilli, du toc. La guerre est boutons, c'est de l'acné. Les petites guerres imaginaires sont un trollage du réel. Théâtre de la cruauté où l'autre, qui est tué, renaît sans cesse : c'est le jeu. Une belle débauche d'imaginaire pour occir cette fameuse violence que tout être ressent. Exorcisme de soi. Donc on rigole à canader avec de la peinture gore ce vertige qui nous constitue de vouloir en même temps toujours tuer l'autre et le vouloir encore en vie. C'est l'enfance éternelle.