L'âne et le cheval (fable)
L’âne et le cheval
Il fut un jour qu’un âne et un cheval
Se rencontrèrent au derrière d’une ferme amicale
L’âne animal railleur dit d’un ton complimenteur
A Maitre cheval : bonne journée mon ami
Qu’avez-vous de si fines et grandes jambes abouties
Je vous envie qu’elles puissent supporter votre lourdeur
Maitre cheval n’étant pas idiot posa question à ce dit
De la part de cet animal que me vaut tout ceci
Il n’a que faire de mes jambes si ce n’est me narguer
Il doit y avoir mensonge en cet aplomb si certain
Car trop de politesse affiche parfois le dédain
Je ne puis accepter que compliment puisse me mépriser
Aussi de ne se fâcher maitre cheval attendit son heure
Et Il se fit jour quand l’orage secoua nos deux enjôleurs
Le ciel renversa sur le sol son crachat trop insolent
Ils prirent alors peur et l’âne s’en fût suivant cheval
Ils eurent guet à passer, notre cheval le traversa sans mal
Et notre âne aux pattes trop courtes là s’enlisa indolent
De l’autre côté du guet maitre cheval attendait
Il entendit un braillement, trop petit notre âne fut inquiet
Sauve-moi, sauve-moi je ne voulais dit-il, te mentir
Il fut alors que maitre cheval eut à lui opposer narquois
Vois-tu il ne faut se moquer d’autrui quand on se croit
Te voilà prisonnier de ta propre bêtise aussi es-tu à subir
L’eau continua à monter, monter et notre âne de brailler
Je ne voulais, je ne voulais, je ne pouvais penser
Qu’un jour j’aurai à regretter de n’avoir jambes si grandes
Car malgré mes épaisses pattes qui pouvaient tout lever
Comme fardeau si lourd là en l’instant je ne puis plus avancer
Et j’ai grande peur car certain en ce jour je vais me noyer
Si tu ne veux me sauver de l’erreur dont je me fais réprimande
Bonne gens méfiez vous un jour d’être sot en plaisantant
Car gouaillerie peut en somme se retourner contre vous
Et sans vous y attendre vous exposer à terrible châtiment
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