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Cruelle désillusion

Publié le 20 mai 2011 par Supra

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Malgré une prestation solide et pleine de volonté, le Stade Français s’est incliné sur le fil face aux Harlequins (18-19), vendredi soir en finale du Challenge européen, la faute à un essai encaissé en toute fin de partie.


Cette saison est décidément noire jusqu’au bout. Médiocre en championnat tout au long de la saison, le Stade Français est passé tout près de remporter le premier titre européen de son histoire mais a, comme souvent, craqué en toute fin de match. Une défaite cruelle pour des Parisiens qui ont pourtant réussi leur meilleur match depuis de nombreuses semaines, face à des Quins maladroits mais redoutablement efficaces.

Un duel de buteurs


Comme on pouvait s’y attendre, les Harlequins démarraient le match avec beaucoup d’intentions. Beaucoup de temps de jeu pour finalement peu d’actions dangereuses. Joueuses mais maladroites, les deux équipes ne parvenaient pas à franchir le dernier rideau défensif adverse et s’en remettaient logiquement à la botte de leur buteur respectif. Nick Evans inscrivait trois pénalités (6e, 16e, 28e) contre deux pour Lionel Beauxis (13e, 34e). Pour son dernier match sous le maillot du Stade Français, Beauxis a d’ailleurs livré l’une de ses meilleures prestations de la saison, réussissant presque un sans faute dans ses tentatives de buts et dans ses coups de pieds de déplacement, et franchissant à plusieurs reprises le rideau adverse. Malgré tout, les Harlequins menaient de trois points à la pause (9-6). Solides en première période, les Stadistes prenaient clairement le dessus au retour des vestiaires. Deux pénalités de Beauxis (47e, 58e) et un drop de Mathieu Bastareaud (50e) venaient récompenser la domination parisienne (9-15). Bousculés dans les rucks, subissant les impacts, les Quins semblaient perdus, à l’image de Nick Evans qui manquait sa première tentative de pénalité (63e). Mais le buteur néo-zélandais profitait de l’indiscipline des hommes de Michael Cheika pour régler la mire, remettant ainsi les siens dans les clous (12-15, 67e). La fin de match était très tendue et les fautes se multipliaient. Coupable d’un plaquage haut sur Brown, Tom Palmer s’en sortait avec une simple pénalité alors qu’il aurait pu écoper d’un carton jaune (70e).

Cruel dénouement


Dans la foulée, suite à une belle percée de Julien Arias, les Franciliens avaient l’opportunité de plier le match mais Bastareaud négociait mal un trois contre deux dans les 22 mètres anglais (71e). Moins de deux minutes plus tard, Gurruchaga claquait un drop de plus de 45 mètres, redonnant six points d’avance à Paris (12-18, 73e). Ce drop aurait pu être celui de la victoire sans cette fameuse 77e minute. Celle-là même où, après plusieurs temps de jeu, Danny Care transperçait la défense parisienne dans l’axe et adressait une passe au pied à Gonzalo Camacho qui profitait de la passivité de Djibril Camara pour aplatir en coin. Evans ne tremblait pas et passait la transformation. Celle de la gagne (19-18, 77e). A la dernière minute, les Stadistes bénéficiaient d’une mêlée à environ 30 mètres des perches. Les deux premières s’écroulaient. Sur la troisième, la poussée était parisienne. Dupuy réclamait une pénalité mais l’arbitre monsieur Clancy ordonnait au demi de mêlée de sortir le ballon. Deux passes plus loin, Bastareaud relâchait l’ovale qui finissait sa course en touche. Le Cardiff City Stadium, presque entièrement acquis à la cause des Harlequins, pouvait exulter. Les Quins remportent leur troisième Challenge européen après ceux de 2001 et 2004. Ce cruel revers clôture une saison à oublier pour le Stade Français qui aura tout de même montré à Cardiff un visage encourageant pour le futur. Paris pourrait retrouver le sourire dès samedi puisqu’en cas de victoire de Northampton contre le Leinster en finale de la H Cup, le club de Max Guazzini serait repêché pour la prochaine édition.


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