Le développement des énergies renouvelables est indispensable pour préserver la planète contre le réchauffement climatique, pour ralentir l'épuisement des matières premières, pour réduire notre dépendance énergétique, et pour préparer aussi la sortie progressive du nucléaire, même si le Gouvernement et Nicolas Sarkozy s'entêtent à vouloir faire le contraire.
Mais il doit aussi, nécessairement, s'accompagner d'une réduction de la consommation d'énergie. Et ceci d'autant plus que, selon Nathalie Kosciuko-Morizet " chaque ménage consacre aujourd'hui en moyenne plus de 2.500 euros par an en chauffage et en carburant, et que cette facture ne peut qu'augmenter si l'on ne repense pas notre modèle de consommation énergétique en profondeur ".
Notre Ministre de l'Ecologie, adepte de l'adage qui dit que " la meilleure énergie est celle que l'on ne consomme pas " , vient donc de lancer un nouveau plan sous forme d'une table ronde qui va porter tout particulièrement sur les moyens qui permettrait de réduire la facture énergétique des ménages et améliorer la compétitivité des entreprises , tout en sachant que " l'Etat doit jouer un rôle moteur et d'exemplarité en matière d'efficacité énergétique ".
Au total, par rapport au Grenelle, le surplus potentiel d'économies pour les ménages et les entreprises est estimé par NKM à 6 Md €.
Ainsi, dans le bâtiment, NKM veut que les rénovations thermiques soient dynamisées et prévoit pour ce faire un renforcement des mécanismes de garantie ou de financement tels que l'éco-PTZ, le crédit impôt développement durable, ou encore le contrat de performance énergétique.
La Ministre pense également qu'en encourageant plus encore la performance énergétique dans les transports et l'industrie, il serait possible de doubler les économies d'énergie de ces secteurs à l'horizon 2020.
Trois groupes de travail, présidés respectivement par Michèle Pappalardo, Pierre-François Mourier et Alberic de Montgolfier, vont donc être constitués. Ils seront composés par des représentants de 7 collèges : l'Etat, les collectivités locales, les organisations non gouvernementales, les employeurs, les salariés, les consommateurs-usagers et des personnalités qualifiées.
Les groupes seront chargés de formuler des propositions qui devront déboucher d'ici mi-décembre sur des mesures concrètes, applicables dès début 2012.
Le coup d'envoi officiel de la table ronde sera donné le 15 juin prochain.
Enfin, pour Nathalie Kosciusko-Morizet, le développement de la recherche en matière d'efficacité énergétique est aussi " une opportunité pour les entreprises françaises de développer leur savoir-faire en matière d'innovations au service des économies d'énergie ".
Une opportunité bien entendu à saisir très rapidement alors que nous apprenons que l'Allemagne a décidé de sortir du nucléaire d'ici une dizaine d'années et de miser très fort sur les technologies vertes pour devenir l'un des leaders mondiaux dans ce secteur.
Mais les budgets dégagés par le gouvernement français seront-ils à la hauteur des enjeux ?
Hervé de Malières
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