Le 31 mai comme chaque année depuis sa date de création en 1999 (à Paris) est consacré aux voisins. Point de jour férié au calendrier juste une pensée à celui ou celle qui partage le palier, l’allée, l’étage, l’ascenseur, la buanderie pour certains et le local à poubelles. Et pour ceux qui veulent aller plus loin, la Ville de Genève met à disposition un matériel de promotion qui peut aller de la carte d’invitation, à l’affiche officielle en passant par le tee-shirt et les ballons à l’effigie de la fête pour les plus rapides.
Personnellement, je n’ai jamais attendu le 31 mai pour boire un verre avec certains de mes voisins, les plus “accessibles” ceux qui ont comme moi le verbe facile et qui ne dédaignent pas les relations du bon voisinage. Et le bistrot qui se trouve en bas de mon immeuble facilite l’entretien d’un tel contact.
En avance d’un jour j’ai fêté hier comme il se doit la 8ème édition de la fête des voisins en compagnie de Mima et de son époux Philippe. Un étage nous sépare et le vieux parquet qui traverse de bout en bout l’appartement de mes deux voisins est l’un des sujets qui revient souvent sur le tapis à cause du grincement occasionné par l’usure. Rien de vraiment grave! Mais le sujet de l’insécurité continue d’alimenter les discutions avec Mima, Philippe et les autres locataires. Proche de la gare, notre immeuble est une véritable passoire malgré le digicode à l’entrée et 2 caméras non dissuasives des drogués accèdent avec une facilité déconcertante à la cage d’escalier pour se livrer à leur hobby favori: s’injecter leur dose quotidienne loin des regards indiscrets. La peur de se faire agresser sur le lieu de son logement se fait sentir au rythme des intrusions des drogués. Entre l’apéro et le délicieux couscous à El Maktoub (nouvelle direction), la décision est prise, Philippe rédigera prochainement une pétition qu’il fera signer par les locataires et envoyer par la suite à la régie pour sécuriser la porte. C’est que nos visiteurs “indésirables” ont trouvé la combine pour s’inviter à l’intérieur. En introduisant au bon endroit tout objet qui a la forme d’une carte style à utiliser dans un bancomat, ils arrivent à s’introduire en ouvrant mécaniquement la porte.
Au dessert avant que Mima ne s’éclipse discrètement aux toilettes et en profite pour payer l’addition on s’est promis une autre sortie prochainement. Des voisins attentionnés comme Mima et Philippe ça ne court pas les habitations. Il faut les garder et surtout les chouchouter pour un meilleur partage de la proximité. Mima et Philippe on vous aime comme ça, ne changez rien!