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Rіmаіlleur : pоème Je n'іrаі plus ....

Par Illusionperdu @IllusionPerdu

Je n'irai plus ....

Je n’irai plus rêver, je n’irai plus flâner

Mes pas resteront là et pour bien des années

Le ruisseau coulera indifférent à tout

La nuit s’est abattue en ce silence d’août.

Le flot de ce ruisseau a des lueurs divines

Qui coule sur mes joues, lentement qu’elles ravinent.

Je n’irai plus tremper mes doigts dans la rivière

Je garderai en moi où est la chènevière

Qui abrita mes rêves, mes espoirs, mes amours

Où j’écrivais mon cœur en vers de troubadour.

Le flot de ce ruisseau a des lueurs divines

Qui coule sur mes joues, lentement qu’elles ravinent.

Je n’irai plus rêver du sourire de tes dents

Je ne regarderai mes mains qui en dedans

Conservent dans leur chaire la douceur de ton corps

Je resterai assis te voyant encore, encore.

Le flot de ce ruisseau a des lueurs divines

Qui coule sur mes joues, lentement qu’elles ravinent

Le vide est trop pesant, l’absence une gangrène

La vie de tous les jours en chapelet s’égraine

Et telle une arapède qui contre moi s’agrippe

Me retient dans la vie et que je prends en grippe.

Le flot de ce ruisseau a des lueurs divines

Qui coule sur mes joues, lentement qu’elles ravinent.

J’aimerais dire adieu, plus jamais te revoir

Me fondre dans ma nuit m’en faire un vrai devoir

Dire à ce cœur sans âme que le temps est passé

Des ivresses d’amour maintenant dépassées.

Le flot de ce ruisseau a des lueurs divines

Qui coule sur mes joues, lentement qu’elles ravinent.

Et puis elle est venue tout de noir habillée

Sous sa cape de deuil et jamais maquillée

Me dire qu’avec elle je ne sentirai rien

Ni chaud, ni froid, ni pleure, aucuns maux de terriens.

Le flot de ce ruisseau a des lueurs divines

Qui coule sur mes joues, lentement qu’elles ravinent.

Que l’amour d’une femme sous forme d’incendie

Ne me sera jamais comme une maladie

Je ne saurais pas même qu’existe mon trépas

Le voyage avec elle ne se finira pas.

Le flot de ce ruisseau a des lueurs divines

Qui coule sur mes joues, lentement qu’elles ravinent.

Comme à bien trop de femmes, voulu prendre sa main

Pour me laisser conduire, n’avoir aucun demain

Elle s’est retirée dans un rire pervers

« Avant que je revienne tu peux écrire tes vers ».

Le flot de ce ruisseau a des lueurs divines

Qui coule sur mes joues, lentement qu’elles ravinent.

Tu resteras longtemps avec la solitude

Elle te sera pour toi ta constante habitude

L’amour d’une jeunesse n’est pas pour un géronte

La solitude pour toi est le prix de ta honte.

Comme coule les jours s’écoule le ruisseau

Pour contenir mes pleurs il faudra plus d’un seau.


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