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Chronologie de la lutte des harragas tunisiens à Paris

Publié le 01 juin 2011 par Unpeudetao

Depuis un mois, de résistances à la police en mouvements d’occupations, les Harragas tunisiens luttent pour les papiers, la liberté, un lieu pour vivre et s’organiser.

Mars, avril et aujourd’hui encore : arrivée et installation de Harragas tunisiens square du parc de la Porte de la Villette (Paris 19°).

En avril ont lieu des arrestations importantes dans le nord de Paris, puis lors des distributions de nourriture caritatives (Place Stalingrad). La police s’en prend aux campements des squares.

Le 29 avril, suite à des affrontements avec la police, une partie des Harragas trouve refuge à la CIP-IDF (Coordination des intermittents et précaires), quai de Charente (19°).

Le 1er mai, lors de la manifestation, des Harragas décident de former un cortège et prennent la tête de la manif.

Le soir même, ils décident avec des personnes solidaires de leur lutte d’occuper un bâtiment de la Mairie de Paris, rue Simon Bolivar (19°).

Le 4 mai, la Mairie demande l’expulsion du bâtiment, ce qui entraine une centaine de gardes à vue et plusieurs expulsions de Tunisiens en Italie.

Le 7 mai, des Harragas et soutiens décident d’occuper un gymnase de la Mairie de Paris, rue de la fontaine au roi (11°). A ce jour, il tient toujours. Plusieurs manifestations et rassemblements y ont eu lieu malgré les pressions policières.

Le 13 mai, une manifestation parcourt le quartier de Belleville avant de se rendre sur le parvis de l’Hôtel de Ville.

Le 16 mai, en parallèle à l’occupation du gymnase, plusieurs dizaines de Harragas décident avec des personnes solidaires d’occuper un foyer appartenant à l’AFTAM, un gestionnaire de foyers pour immigrés.

Le 21 mai, une manifestation est organisée à Porte de la Villette. Le cortège est arrêté par un important dispositif policier à 100 mètres du départ. Soixante-dix personnes sont arrêtées puis contrôlées au commissariat. Tous sortiront.

Le 22 mai, une trentaine de personnes perturbent un événement commercial pour la relance du tourisme en Tunisie devant l’Hôtel de Ville, “le village du jasmin”.

Les propositions d’hébergement faites par la mairie lors des occupations du bâtiment Simon Bolivar ou du gymnase se sont révélées largement insuffisantes en nombre et ne répondent que très peu aux attentes des Harragas. La mairie inonde cependant les médias de ses « bonnes intentions » (déblocage de subventions à des associations humanitaires, ouverture de places d’hébergement). Selon elle, les Harragas sont manipulés par leurs soutiens, ce qui est une manière de ne pas les considérer comme les acteurs de leur lutte et ce qui est un prétexte pour se retirer des négociations.

Le 27 mai, le foyer se fait expulser et 17 personnes sont placées en garde à vue. Les personnes avec papiers sortent avec des convocations pour un procès le 1er juillet. Huit Harragas sont enfermés au centre de rétention de Vincennes.

Le 27 mai, le siège de l’AFTAM est occupé par une trentaine de personnes exigeant le retrait de la plainte pour « occupation illégale et dégradations ».
La plainte est finalement retirée.

Le 28 mai, des Harragas tunisiens ainsi que des personnes solidaires forment un cortège dans la manifestation contre le racisme. Une banderole “Ni police, ni charité, un lieu pour s’organiser” rassemblera plus d’une centaine de personnes.

LA LUTTE CONTINUE AVEC OU SANS PAPIERS, LIBERTÉ POUR TOUS

Des camarades du Collectif des Tunisiens de Lampedusa à Paris

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 Indymedia Paris :

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