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Michel Destot et le jour d'après

Publié le 01 juin 2011 par Exprimeo
Que sera la réaction du Maire de Grenoble le 7 juillet 2011 si Annecy n'est pas retenue pour 2018 ? Michel Destot évoluera-t-il vers une nouvelle candidature plus performante pour que Grenoble reconquiert son statut ancien de capitale de la montagne ? Dans un peu plus d'un mois, le 6 juillet à Durban, le CIO tiendra sa 123 ème session pour désigner la Ville organisatrice des JO d'hiver de 2018. Annecy est sur les rangs et tente d'intensifier sa mobilisation (cf vidéo ci-dessous). Que se passera-t-il le jour d'après ? Si Annecy est désignée, hypothèse peu probable, toute l'attention internationale l'installera comme Capitale de la Montagne. Dans cette hypothèse, le déclassement de Grenoble sera manifeste. L'action et l'avenir seront "chez les voisins". Si Annecy n'est pas désignée, cette ville se relancera-t-elle pour un tour ultérieur ? Et dans ce cas, que fera Grenoble ? Dans la compétition nouvelles des Villes, 2014 se jouera sur trois enjeux : - l'identité d'un territoire : son image de marque, son pouvoir d'évocation face à un nom : c'est l'enjeu de l'attractivité d'un territoire, - la gestion de l'espace dans le rapport entre la Ville - centre et la périphérie : c'est l'enjeu de la qualité de vie locale, - les moyens financiers pour financer les grandes infrastructures locales : c'est l'enjeu de la réactivité face à l'avenir. L'identité du territoire, c'est un déclassement manifeste de Grenoble. Arriver 3ème dans la liste des villes françaises candidates aux JO 2018 était déjà un terrible échec. La lecture politique a dominé localement à l'époque mais elle était fausse. Le rapport technique de la revue l'Expansion tirait la sonnette d'alarme parce que la candidature grenobloise était très onéreuse compte tenu des retards des équipements. Où est aujourd'hui l'identité de Grenoble ? En ce qui concerne la gestion de l'espace, ce sera probablement à terme le dossier le plus débattu des prochaines élections locales. Le diagnostic avait été établi sur des bases consensuelles notamment dans des rapports de structures techniques à l'exemple de l'AURG. La Ville centre s'est fondue dans la Métro qui a fonctionné comme simple mutuelle financière sans volonté d'organisation de l'espace. Les voies de contournement, la "décentralisation" locale d'équipements publics, les zones d'emplois ... : rien ne semble avoir répondu à une logique cohérente d'aménagement durable de l'espace ; d'où les crises actuelles. Pour les finances, les collectivités locales dans cette géographie ont créé beaucoup trop d'emplois publics de bureaux. Elles ont multiplié les locaux. Les impôts très élevés sont donc entièrement affectés à des charges de fonctionnement courant. Et il faut trouver toujours des recettes supplémentaires pour les investissements lourds frappés d'immobilisme. Pour ces raisons, la position officielle de Grenoble le 7 juillet méritera une attention prioritaire. C'est bien un enjeu de déclassement de cette Ville qui est aujourd'hui ouvert objectivement. La réponse donnée par son Maire comptera beaucoup dans la préparation de 2014.

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