Magazine Médias

Famille

Publié le 01 juin 2011 par Poclatelephage
Il aura fallu l'insistance de deux courageux lecteurs pour que je daigne enfin y jeter un œil et depuis je suis juste raide dingue de « Modern Family ». J'ai consenti à regarder un épisode, puis le suivant et la saison 1 y est passée. Par chance, avec un an de retard, j'avais déjà la deux à me mettre sous la dent et l'attente a été dure quand j'ai recollé au rythme américain. Désormais, je suis en souffrance permanente, il me faudra attendre septembre pour retrouver les familles Dunphy et Pritchett.Pour reprendre l'expression de Pierre à propos d'une autre fiction, qui illustre merveilleusement mon sentiment, « Modern Family est mon arrested development de 2011 », même si les deux séries n'ont strictement rien à voir. Enfin, si elles parlent de famille et « Modern Family » ose une chose rare, qu'affectionnait ma série culte de tous les temps, les épisodes construits entièrement pour la chute. Ceux qui connaissent bien « arrested development » me comprendront, les autres doivent se précipiter sur les trois saisons déjà disponibles en dvd à même pas cher puisque la série est ancienne et n'a eu qu'un succès d'estime.
Mon enthousiasme pourrait se résumer dans cette photo.
Famille
Phil a trouvé le cadeau parfait pour ses parents à Noël en reconstituant une photo de son enfance. Son choix en dit long sur sa personnalité.
Les personnages de « Modern family » sont absolument fabuleux. Personnellement, j'ai une tendresse particulière pour Phil, le mari de Claire et le père de Luke, Alex et Haley, beau-fils de Jay et beau-frère de Mitchell, car je le rappelle tous les protagonistes de la série sont apparentés.
Phil est un gros geek de 40 ans, qui se voudrait le papa pote de ses trois enfants. Il est marié à Claire, son opposé, totalement freak control, qui joue le méchant flic dans le couple de parents. Phil est velléitaire, hyperactif, vaguement crétin, mais surtout extrêmement gentil et positivement attachant. Je me reconnais souvent dans Phil et je jette des regards amusés à ma femme, quand ils s'opposent notamment sur les choses qu'il aurait du faire (réparer la marche, accrocher l'étagère au mur pour éviter qu'elle ne tombe en cas de tremblement de terre...) à sa moitié.
J'ai également beaucoup d'affection pour la très démonstrative Gloria, la jeune colombienne qui a épousé Jay, le patriarche des Pritchett, père de Mitchell et Claire (vous situez ?). Gloria a un accent à couper au couteau qui entretient quelques quiproquos sur ce qu'elle désire et une voix absolument tonitruante qui a réussi à convaincre le voisin que le couple possédait un perroquet. Elle est également la maman du craquant petit Manny, 12 ans, qui boit du café et voudrait tomber les filles comme un latin lover, alors qu'il est un rien trop potelé.
Le troisième couple est formé par Mitchell et Cam, le fils gay de Jay et son compagnon, ainsi que leur petite fille Lily. Je le redis mais la scène où cette « drama queen » de Cam présente Lily à la famille m'a rendue amoureuse de la série.

Ce qui fait le charme de « Modern family », c'est d'abord sa drôlerie, conjuguée cependant parfois avec une légère gravité qui fait réfléchir. D'ordinaire, je ne suis pas fan du tout de ce genre de rupture de ton mais ici elles sont juste tendres et ne nuisent pas du tout au rythme des épisodes ou à leur intérêt.
La série est également admirablement construite. Les épisodes se suivent et ne ressemblent pas, à l'inverse d'autres fictions qui systématisent leurs effets, « How I met your mother » au hasard. « Modern family » sait parfois jouer à merveille du quiproquo, comme dans cet épisode de la saison 2 où Gloria pense que Claire est fâchée à cause du mail qu'elle lui a envoyé alors qu'elle est juste retournée parce que les enfants viennent de la surprendre en train de faire l'amour avec Phil. Gloria lui annonce donc tout de go que ça lui est déjà arrivée avec une copine, et Phil, très sensible aux charmes de la jeune colombienne, manque de défaillir. C'est bête mais ça me fait beaucoup rire. Mais, le comique de situation est également présent... Je vous promets que je ne raconte plus la série après ce dernier exemple mais l'épisode où Dylan, le petit ami de la fille aînée des Dunphy se lance dans l'interprétation d'une chanson qui se veut extrêmement romantique devant toute la famille réunie vaut son pesant de cacahuètes.
Bref, c'est drôle et fin.Il faut ajouter que tous les acteurs sont merveilleux. J'ai déjà évoqué les personnages de Gloria et Phil, mais Cam dans son rôle de gay too much, pourtant ancien garçon de ferme, est génial. Jay est quant à lui campé par l'ignoble Al Bundy et on est donc presque étonné de s'attacher autant à lui.
Mais l'autre force de la série vient des gamins qui sont très, très bons et peuvent même porter des épisodes à eux-seuls.

Bon, voilà, de mon côté, je vais devoir me sevrer jusque septembre. En attendant, je revisionne toute la série depuis le commencement. J'ai donc été très sensible au très joli clin d'oeil aux téléspectateurs de l'épisode final de la saison 2, qui reprenait habilement des séquences clés des deux saisons dans un montage admirable.
Ca se voit que je suis fan, je le crains...Je n'ai pas hâte finalement que la série soit diffusée sur une chaîne accessible puisqu'il me faudra entendre ce qui est arrivé à la voix de Gloria, impossible à mon avis à transposer en VF, même si ça me permettrait de faire figurer enfin les coffrets des deux saisons dans ma vidéothèque. M'en fous, je les ramènerai de Londres.

Retour à La Une de Logo Paperblog

A propos de l’auteur


Poclatelephage 1254 partages Voir son profil
Voir son blog

l'auteur n'a pas encore renseigné son compte l'auteur n'a pas encore renseigné son compte

Magazines