Magazine Environnement

Naoto Kan reçoit le soutien in extremis des rebelles du Parti démocrate du Japon

Publié le 02 juin 2011 par Josepha @josepha45

1499491_3_237b_vue-aerienne-du-reacteur-numero-1-de-la.jpg

Japon

Naoto Kan reçoit le soutien in extremis des rebelles du Parti démocrate du Japon

LEMONDE.FR avec AFP | 02.06.11 | 08h06 • Mis à jour le 02.06.11 | 09h09

Le premier ministre japonais, Naoto Kan, a assuré, mardi 29 mars, que son gouvernement était "en état d'alerte maximale" face aux problèmes de la centrale nucléaire accidentée de Fukushima, selon les médias. M. Kan a souligné que la situation restait "imprévisible" dans cette centrale, dont les systèmes de refroidissement de quatre réacteurs sur six sont en panne et où les fuites radioactives se sont multipliées depuis le séisme et le tsunami du 11 mars. Les risques de catastrophe écologique et de pollution de la chaîne alimentaire ont été encore renforcés après l'annonce lundi soir que des traces de plutonium avaient été décelées dans cinq prélèvements de terre effectués il y a une semaine dans l'enceinte de la centrale.

FUITES À TRAVERS LES ENCEINTES DE CONFINEMENT

Contacté par Le Monde.fr, Roland Masse, ancien directeur de l'Office de protection contre les rayons ionisants, confirme que le plutonium présente peu de risques pour la santé. "Tout dépend des circuits de transmission à l'homme et des doses reçues, mais le plutonium est très vite éliminé par l'organisme. En revanche, la présence de plutonium autour de la centrale de Fukushima est inquiétante dans la mesure où elle démontre l'existence de fuites dans le cœur d'un réacteur." C'est ce qu'a confirmé mardi, l'agence japonaise de sûreté nucléaire en annonçant que les barres de combustible dans les réacteurs 1, 2 et 3 de la centrale de Fukushima-Daiichi étaient endommagées et que des fuites étaient hautement probables à travers les enceintes de confinement. Les experts pensent que le combustible contenu dans les réacteurs 1, 2 et 3 et les barres de combustible usé se trouvant dans la piscine du réacteur 4 ont vraisemblablement commencé à fusionner dans les heures qui ont suivi le tsunami, dégageant des rejets radioactifs.

DE L'EAU CONTAMINÉE DANS L'OCÉAN ?

Mais le processus, qui pourrait déboucher sur une catastrophe nucléaire, semble avoir pour l'instant été enrayé par Tepco. Des centaines d'ouvriers, pompiers et soldats se sont relayés jour et nuit depuis l'accident, parfois au péril de leur vie, pour déverser des milliers de tonnes d'eau de mer, remplacée récemment par de l'eau douce, afin de refroidir le combustible. Dix-neuf personnes au moins ont été exposées à des niveaux importants de radioactivité. Conséquence de cette opération titanesque : des milliers de mètres cubes d'eau contaminée se sont déversés dans les bâtiments annexes des réacteurs, et ont inondé des tunnels techniques débouchant à l'air libre, à environ 60 mètres du rivage du Pacifique. Dans la salle des machines du réacteur 2 et dans le tunnel adjacent, le taux de radioactivité à la surface de l'eau a été mesuré à plus de 1 000 millisieverts par heure, un niveau anormalement élevé qui laisse penser que le liquide a été en contact direct avec le combustible.

Tepco a admis que de l'eau contaminée pourrait s'être échappée vers l'océan. Les tests effectués dans l'eau de mer à 300 m au sud de la centrale ont montré un taux de radioactivité près de 2 000 fois supérieur à la normale la semaine dernière. Mais le taux mesuré lundi était retombé à près de 30 fois seulement. L'opérateur de la centrale a annoncé que l'étanchéité de tous les puits de regard conduisant aux tunnels techniques allaient être vérifiée, afin d'empêcher l'eau polluée de s'échapper.

EDF, AREVA ET LE CEA APPELÉS À L'AIDE La forte nocivité de ces nappes perturbe les opérations de remise en route des systèmes de refroidissement des réacteurs. Les travaux de pompage de cette eau vont être compliqués, car les techniciens doivent trouver un moyen de la transvaser dans des réservoirs sans s'exposer à des doses mortelles de radiations.

En appelant à l'aide les spécialistes du nucléaire français, lundi, l'opérateur de la centrale de Fukushima 1, Tokyo Electric Power (Tepco), a alimenté lundi les doutes sur sa capacité à reprendre le contrôle de la situation. EDF, Areva et le Commissariat à l'énergie atomique ont été contactés, a indiqué sur RTL lundi le ministre de l'industrie français, Eric Besson (lire : Quel rôle pour Areva dans le sauvetage de Fukushima ?).

Nicolas Sarkozy au Japon

Le président français effectuera une courte visite au Japon à l'occasion de son déplacement en Chine, mercredi et jeudi, a affirmé lundi un responsable UMP. M. Sarkozy, qui préside également en 2011 le G20, entend ainsi manifester la solidarité de ce forum des principales puissances économiques, après le tremblement de terre et le tsunami du 11 mars. – (avec AFP)

Le PDG de Tepco malade au plus fort de la crise

Le PDG de la compagnie exploitant la centrale nucléaire de Fukushima, Tepco, a été malade et alité pendant une partie de la crise, ont rapporté lundi les médias. Masataka Shimizu, 66 ans, est tombé malade le 16 mars, soit cinq jours après le séisme, et a pris une semaine d'arrêt de travail, quittant ainsi le groupe de crise mis en place par le gouvernement et la compagnie électrique, a rapporté un des grands journaux japonais, le Mainichi Shimbun, citant des responsables de Tokyo Electric Power (Tepco). Le PDG a depuis lors récupéré et a repris le travail, a précisé l'agence Kyodo. Critiqué par les médias pour son absence depuis de la début de la crise, M. Shimizu est apparu pour la dernière fois en public le 13 mars. En son absence, c'est le vice-président de la compagnie électrique, Sakae Muto, qui a occupé la scène publique depuis le début de la crise. – (avec AFP)

Après le séisme au Japon

Les faits Hausse de la radioactivité et évacuation à Fukushima

Cadrage Les rayonnements ionisants, matière à confusion

nucléaire accidentée de Fukushima, a indiqué lundi l'opérateur du site, Tokyo Electric Power (Tepco). Cette découverte laisse supposer que les deux hommes, âgés d'une trentaine et d'une quarantaine d'années, ont été exposés à des radiations supérieures à la limite de 250 millisieverts par an, fixée par les autorités pour la durée de la crise. LEMONDE.FR avec AFP

Décryptage Fukushima, silences coupables

Les faits Une pollution très radioactive détectée au large de Fukushima

Fort taux d'iode radioactif dans la thyroïde de deux ouvriers de la centrale de Fukushima. Des taux élevés d'iode radioactif ont été détectés dans la glande thyroïde de deux ouvriers de la centrale


Retour à La Une de Logo Paperblog