Ils seraient plus enclins à l'angoisse, à la solitude, à la tristesse et à une faible estime de soi, selon cette étude publiée dans l'édition de juin l'American Sociological Review. Une propension aux troubles du comportement liés à une intériorisation qui commencerait au cours de la procédure de divorce et ne se dissiperait pas, selon ces chercheurs de l'Université de Wisconsin-Madison.
Les enfants dont les parents divorcent ne montrent pas de troubles dans la période pré-divorce, mais ensuite, accumulent souvent un retard, lors du processus de divorce, qu'ils ne rattraperont pas quand il s'agit de mathématiques et ou de compétences sociales, selon cette étude. Ces enfants du divorce sont plus susceptibles d'être aux prises avec l'angoisse, la solitude, la tristesse et une faible estime de soi, et la tristesse: «Les gens ont tendance à penser que les couples passent par des conflits conjugaux intenses avant de décider de divorcer", explique l'auteur de l'étude Hyun Sik Kim, candidat au doctorat en sociologie à l'Université de Wisconsin-Madison."Mon intuition initiale était que les enfants du divorce vivraient une expérience à impact négatif avant le début du processus de divorce,mais l'étude conclut que ce n'est pas le cas."
Kim constate que les enfants commencent à connaître des problèmes de développement après le divorce des parents et ces troubles continuent à les perturber, même une fois le divorce officialisé. Fait intéressant, ces problèmes ne s'aggraveraient pas, ne se résoudraient pas et en fait perdureraient en l'état dans les années qui suivent le divorce.
Cette étude est basée sur les données de la Early Childhood Longitudinal Study-Kindergarten portant sur des enfants de classes maternelles de 1998 à 1999. Elle retrace le développement de 3.585 enfants âgés de 5 ans à l'automne 1998 et compare les enfants du divorce avec les enfants de familles non séparées. Une caractéristique unique de l'étude est qu'elle se concentre sur les divorces qui se produisent lorsque les enfants sont âgés de 1 à 3 ans, ce qui permet d'examiner les effets du divorce au cours de 3 étapes distinctes: avant le divorce, au cours du divorce et après le divorce.
De nombreux facteurs en cause: Selon les auteurs, ces facteurs peuvent inclure le stress des enfants au cours du divorce avec les disputes sur la garde, la situation instable de vie, les navettes entre les parents, la perturbation du réseau social des enfants, les difficultés économiques en raison d'une brusque baisse de revenus de la famille, une dépression liée au divorce des parents…
Les résultats: L'étude constate que le divorce a des effets négatifs sur les scores des enfants aux tests de mathématiques, sur les compétences interpersonnelles sociales, crée des troubles du comportement liés à l'intériorisation mais qu'en général, les enfants du divorce ne connaissent pas d'impacts négatifs sur leurs résultats en lecture ou de «problèmes de comportement d'extériorisation», comme la violence envers autrui ou la colère.
Source: American Sociological Association American Sociological Review “Children of Divorce Fall Behind Peers in Math, Social Skills” (Visuel Fotolia- Santé log PE 10)
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