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Ils veulent sauver leur école à tout prix et la financent hors contrat

Publié le 03 juin 2011 par Veille-Education

Fallait pas les chercher, ces montagnards au caractère bien trempé.

Et fallait surtout pas leur demander de fermer la classe unique de maternelle du village. À Puy-Saint-Vincent, au pays des Écrins (Hautes-Alpes), l’inspecteur d’académie de l’Éducation nationale, Pierre Barrière, s’est pourtant risqué à supprimer le seul poste d’enseignant en charge des enfants de 3 à 5 ans. Les élus de la commune, une fois la colère ravalée, lui ont ri au nez. “Nous reconnaissons une baisse de nos effectifs scolaires. Mais nous n’accepterons jamais cette perte de poste. Donc nous allons recruter nous-mêmes un professeur pour enseigner le programme traditionnel à dix enfants de maternelle et nous allons lui payer son salaire via une association financée à 100 % par la mairie. Ça va nous coûter 30 000 euros mais ce n’est pas le plus important car nous avons les moyens de le faire. Mais attention, qu’on ne vienne pas me parler d’école privée car ça n’a rien à voir : on ne fait que pallier les carences de l’État” prévient le maire (sans étiquette) de Puy-Saint-Vincent, Marcel Chaud, un dur à cuire qui ne compte pas se faire dicter sa conduite. “L’inspecteur d’académie veut encore nous voir pour discuter de notre situation mais il n’arrivera pas à nous faire renoncer. On veut bien l’écouter pour lui faire plaisir, mais c’est tout.”

Du coup, la banderole “école en deuil” apposée par les parents d’élèves à l’entrée de l’établissement, va bientôt être retirée puisque le conseil municipal a fait ressusciter la maternelle.


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