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La loi du préau II : enfer et (in)surveillance

Publié le 04 juin 2011 par Sampieru
La loi du préau II : enfer et (in)surveillanceAu moment même où je me décidais à partager ma désillusion sur les cours de récrée, une nouvelle affaire inquiétante faisait son apparition dans les gazettes. A Meaux, une petite fille de CE1 aurait été la victime d'une véritable agression en bande organisée de CM2, dans la cour de son école, pendant la récréation. J'ai eu l'occasion de méditer sur la violence récréative, sur la surveillance inorganisée, sinon sur l'insurveillance (ça y est, il invente des mots, je le crois pas...). 

La régulation de la récréation Les textes de référence permettent d'en savoir plus sur ce qui doit se passer pendant la récré. Si c'est un temps où le loisir et le défoulement doivent primer, il doit être organisé de manière à ce que "les élèves ne soient pas exposés à subir des dommages et n’en causent pas à autrui".
Il s'agit précisément pour l'encadrement de s'assurer de la sécurité des lieux et de la régulation des conflits entre les élèves. Pour les lieux, on se retournera plutôt vers la Mairie. Mais c'est au directeur d'école de s'assurer de l'efficacité de la surveillance, en fonction des espaces et de l'effectif des enfants. Dès lors, il est constant que la surveillance des temps de récréation est placée sous l’entière responsabilité des enseignants présents dans la cour conformément au tableau de service établi par le directeur en conseil des maîtres.
L'insurveillance organisée ?
Les syndicats d'enseignants postulent de la "culture de la sécurité" qui est celle de leurs adhérents. Nous les croyons bien volontiers, au nom d'un certain bons sens. Et nous devons rester prudents sur la dernière affaire tant que l'enquête n'aura pas confirmé toute l'histoire. Mais entendre à la radio les témoignages des parents d'élèves de cet établissement expliquer qu'ils sentent à ce point leurs enfants à danger qu'ils viennent observer la cour deux fois par jours aux heures (maudites) de l'interclasse... laisse sans voix.
Tout de même... qu'est-ce qui permet de croire à ces enfants qu'ils sont à ce point libres d'être violents entre eux dans la cour ? On peut accuser leur éducation, la télévision, la fin du dogme de l'autorité charismatique de l'enseignant... mais on ne peut à nouveau s'empêcher de demander : où sont donc les adultes ?

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