Dispensez-vous de lire si vous voulez voir le film
2 à 3 minutes avant que cela n'arrive :
- J'ai su qu'il tenterait tout pour voir son père.
- J'ai su que le père l'abandonnerait.
- J'ai su qu'elle perdrait son petit-copain.
- J'ai su que le vol du vélo déboucherait sur une catastrophe.
(Et là j'ai pensé : un bon anti-vol, le vélodrame prenait fin et l'on respirait)
- J'ai su que la petite frappe préparait un plan diabolique.
- J'ai su que l'agression tournerait mal.
- J'ai su qu'aller chercher du charbon à la station-service était dangereux.
(Et là, je me suis dit : un bon approvisionnement en charbon, le vélodrame prenait fin et l'on respirait)
- J'ai su que le petit garçon allait mourir après être tombé d'un arbre.
(Et là je me suis trompée, mais comme a dit l'autre, quand sortira la version Director's cut, rira bien qui rira le dernier)
Aussi prévisible que Mr Papa (le faux papa Tata ! becomes le vrai papa).
Tout ça, c'était soi-disant la version belge de Sauvez Willy :
"Jesse, préadolescent abandonné par sa mère, rebelle à l'autorité et fugueur, est arrêté pour vandalisme au cours d'une fugue et placé dans une famille d'accueil qui désire l'adopter. Il doit nettoyer ses graffitis au centre aquatique et y fait la rencontre de Willy qui devient peu à peu son meilleur ami. Mais puisque l'orque ne coopère pas au spectacle qu'on attend de lui, il manque de se faire tuer sur ordre du peu scrupuleux propriétaire des lieux."
Avec un vélo à la place de Keiko ?
Sauf que, dans Sauvez Willy, j'ai su 80 minutes avant que cela n'arrive que l'orque survivrait. Quoique, vous direz, à la fin le vélo fonctionne toujours.
Sauf que, dans Le Gamin au vélo, le gamin est à la fois le mome triste et l'orque menacé de mort.
Et quand il se relève au bout de 10 minutes d'évanouissement, on a en tête les séquelles possibles d'un traumatisme crânien. Je n'ai qu'un seul espoir, que Cécile de France se rende compte à son T-shirt taché qu'il est arrivé quelque chose et l'envoie faire une IRM à l'hôpital, s'il veut bien cracher le morceau.
Ce n'est pas des plus plaisants d'avoir ces considérations en tête (va-t-il mourir 10 minutes après le générique de fin) alors que l'affaire devrait être pliée : IL SURVIT YOUPI ! IL A UNE MAMAN YOUPI ! IL A UN NOUVEAU COPAIN YOUPI ! IL A DE BONNES NOTES A L'ECOLES YOUPI !
Eux, bons mecs, veulent "montrer comment l'être humain ressent, à un moment donné, le besoin d'un lien avec l'autre qui ne soit pas de l'ordre de l'utilisation".
Pardon ?!
Classique des cathos, de croire à une ligne de démarcation entre amour et pouvoir...
... Alors, les frères font monter tous leurs héros sur la Croix.