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Cousin Pons

Publié le 04 juin 2011 par Lheretique

Cela fait déjà plus d'un mois que j'ai achevé le Cousin Pons d'Honoré de Balzac, et, à vrai dire, j'avoue que je n'en finis pas de le digérer, enchaînant méditation sur méditation à son sujet.

J'ai trouvé dans le dernier Magazine littéraire une analyse intéressante à ce sujet. L'auteur y écrit que d'une certaine manière, l'écriture balzacienne est une contestation radicale du droit en vigueur. Le droit napoléonien ne reconnaît pas les situations affectives particulières. Le Cousin Pons voudrait tester en faveur de son ami Schmucke, mais en dépit de ses ruses, c'est à sa vile famille que ses biens reviendront.

Ce qui se fait en droit ne cadre donc en aucune manière avec la réalité des sentiments. L'auteur de l'article évoque à ce sujet Ursule Mirouët que je me suis empressé d'acheter, du coup. Ce sera ma prochaine lecture.

J'ai trouvé aussi dans ce livre matière à penser sur la frontière entre le mal et le bien avec la Cibot : voilà une femme qui accueille d'abord nos deux artistes par un mouvement de bonté naturelle. C'est lorsqu'elle entrevoit la possibilité de faire fortune qu'elle bascule dans le mal, ourdissant des stratagèmes dignes d'une Lady Macbeth ou encore d'une Tullia avec son père, le roi romain légendaire Servius Tullius.

Ainsi, le fil est si ténu entre le mal et le bien, dès lors que l'intérêt bien compris entre en jeu...Ce sont finalement toutes les petites et grandes bassesses des hommes et des femmes qui font le "sel" du Cousin Pons. Pauvre Cousin Pons, pauvre "pique-assiette"...


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