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A la (re)découverte de Vivaldi

Publié le 11 février 2008 par Thibault

Vivaldi - Nisi Dominus - Stabat MaterAlors j’en entends d’ici certains soupirer : « Oui, la musique classique, ce n’est pas trop ma tasse de thé… » Mais là, Messieurs Dames, je ne vous parle même pas de thé, mais d’une vrai potion magique !!! Peut-être même plus efficace, et en tous les cas plus durable, que celle de Panoramix. Car je sais bien que vous n’êtes pas tous tombés dans la marmite du Mozart, Chopin et Vivaldi quand vous étiez petit. Mais trempez-y les lèvres, ne serait-ce que pour voir, dans cet univers qui semble si inaccessible, et vous verrez qu’il est peut-être finalement plus proche que vous ne l’auriez cru.

Vivaldi est à l’honneur cette semaine ! Deux œuvres du Prete Rosso : le Nisi Dominus et le Stabat Mater viennent de sortir sur un nouvel album, complété par un duo rarement enregistré sur le Crucifixus. A l’origine de cette perle de la musique baroque ? Des maîtres en la matière : Jean-Christophe Spinosi et son orchestre et les deux solistes Philippe Jaroussky et Marie-Nicole Lemieux.
« Magnifique », « surnaturel », « excellent », « sublime », « hypnotique », les adjectifs ne manquent pas pour décrire ce nouvel album applaudit unanimement par la critique dès sa sortie. Et à juste titre, puisqu’il s’agit en effet d’un vrai bijou de la musique baroque !
A l’origine, deux chefs d’œuvre, pas très connus du grand public, du grand Antonio Vivaldi : le Nisi Dominus et le Stabat Mater, interprétés par des voix magnifiques, dont la réputation ne cesse de croître dans le monde de la musique classique. Il s’agit de Philippe Jaroussky, contre-ténor, récompensé aux Victoires de la musique classique en 2007 dans la catégorie « Artiste lyrique de l’année » et de Marie-Nicole Lemieux, contre-alto canadienne récompensée au niveau internationale à de multiples reprises notamment en 2007 par le Prix Opus, tous deux dirigés par la baguette de Jean-Christophe Spinosi, chef d’orchestre de l’Ensemble Matheus et violoniste français, passionné de musique baroque.

Ces trois grands virtuoses vont donc se rencontrer autour d’une passion commune pour Antonio Vivaldi, compositeur archi-connu dont on ignore encore bien des chefs d’œuvres. Leur aventure commence autour d’Orlando Furioso, couronné en 2005 aux Victoires de la musique, puis continue autour de la Griselda et de la Fida Ninfa, les années suivantes, écumant les salles de concerts avec toujours le même succès. Une collaboration de longue date donc qui se poursuit ici par l’enregistrement du Nisi Dominus et du Stabat Mater, projet déjà pensé de longue date puisque Philippe Jaroussky affirme : « Ce disque est naturel, il nous tenait tous à cœur et nous en parlions depuis très longtemps. »

On découvre donc, à travers cet album, les deux œuvres sacrées les plus célèbres du Prete Rosso, accompagnées d’un duo magnifique sur le Crucifixus. Entre les deux solistes, une osmose parfaite, qui ne peut être que ressentie par leurs auditeurs. Le résultat est saisissant. Entre la voix pure et lumineuse de Jaroussky et celle si sensuelle et émouvante de Lemieux qui déplore la tristesse d’une mère ayant perdu son enfant, le choix est impossible. Elles se complètent et s’unissent. Jean-Christophe Spinosi, lui, n’a jamais douté de ses solistes et de leur talent pour interpréter ces deux œuvres dont le climat est (c’est le cas de le dire) dramatique et dont la musique revient de manière cyclique.
Pas facile donc pour ces deux jeunes talents d’une trentaine d’année sous la direction de Spinosi et de son orchestre. Mais leur réussite est sans appel. Elle tient sûrement d’une complicité et d’un échange qui font la richesse de cet album. Une perfection dont on ose à peine être le témoin en l’écoutant, le souffle coupé.

Alors, la musique classique, on s’y met ?

Vidéo - Séquence d’enregistrement :

Nathalie Tissot


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