L'élection présidentielle péruvienne aura lieu demain et déterminera qui de Ollanda Humala ou de Keiko Fujimori deviendra le nouveau président du Pérou.
ET selon deux sondages réalisés par l'agence Reuters ces derniers jours, il semblerait que ce soit le leader de l'extrême gauche, Humala, qui domine les pronostics, devançant Fujimori de 1 et de 3 points. Cela provoque la panique de la communauté financière péruvienne qui craint qu'Humala prenne le contrôle de l'économie du pays.
Les investisseurs craignent qu'Humala implémente une politique interventionniste, privilégiant les dépenses sociales au détriment du capitalisme, mettant en danger le système fiscal du Pérou dont l'économie ne cesse de s'améliorer ces cinq dernières années. Selon Roberto Melzi, de la banque Barclays: " Si Humala gagne, cela va être la panique à la bourse Lima et je crains une dégringolade. Il y a un problème de crédibilité autour de sa personne."
La bourse de Lima a déjà chuté de 3% vendredi, à l'annonce des derniers sondages. Le vote des péruviens vivant à l'étranger pourrait être crucial dans cette élection et le décompte des voix pourrait prendre plusieurs jours. Humala, qui est un ancien commandant de l'armée, mena un coup d'état sanglant contre l'ancien président Alberto Fujimori en 2000. Il demande aujourd'hui à la communauté financière de ne pas avoir peur de lui.
Il a également affirmé qu'il pardonnerait à Alberto Fujimori, actuellement en prison pour corruption: "Personne ne mérite de mourir en prison. Il faut le traiter avec humanité. Nous pouvons lui pardonner." Les adversaires d'Humala, à commencer par Keiko Fujimori, son adversaire, estime que la politique d'Humala sera influencée par Hugo Chavez et qu'il fera fuir les investisseurs étrangers.