La quantité d'âneries que j'ai pu lire sur la Grèce dépasse parfois des sommets. Je ne me souviens plus où, j'ai notamment le souvenir d'avoir lu que la Grèce, après tout, n'avait qu'à organiser sa faillite et que cela assainirait le pays. Débile. Non, pas débile. Débilissime.
Une faillite d'État, cela signifie que l'État ne paie plus rien, ne verse plus de salaires et cetera. Des millions de gens plongés instantanément dans la misère, voire pire. Une régression sans pareille.
Ensuite, le sinistre idiot qui a imaginé ce plan ridicule a juste oublié de penser que toute l'Europe est endettée. Si un pays fait défaut en Europe, c'est la panique sur les marchés. Les agences dégraderont par réaction toutes les notes des pays emprunteurs au premier accroc. Et même avec une note élevée, les prêteurs craindront de ne plus retrouver leurs billes et le crédit montera vertigineusement. Au mieux, les pays européens et la France en tête seront contraints à une cure d'austérité sans précédent avec probablement une récession majeure, au pire, ils se déclareront aussi en cessation de paiement et ce sera la chaos...
Alors évidemment, les alter qui sont toujours contents quand il y a le bordell parce qu'ils espèrent le Grand Soir, et les ultra-libéraux fanatiques qui rêvent d'une grande purification en bavent tous les soirs en se rasant, mais moi, ça ne me fait pas du tout rigoler.
J'ai envie que mes enfants aient un avenir, pas qu'ils paient les délires erratiques de ces malfaisants. Bien sûr la Grèce doit faire des efforts, c'est évident. Mais on ne peut pas la lâcher. En aucun cas.