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Les Faire-part

Publié le 11 février 2008 par Stellia Mlle
Quand on se marie, outre le fait qu’on est deux et qu’on réunit de ce fait deux familles, il y a une étape intéressante : le port des faire-parts. Enfin, des invitations (car les membres de la famille et amis qui sont à l’étranger, ainsi que certains autres, auront un faire-part qui servira juste d’annonce, en fait). Aujourd’hui, on les envoie généralement par la poste. Je ne sais pas si c’est pareil ailleurs, mais ici, quand on peut le faire, mieux vaut les apporter en main propre. C’est un exercice qui sert d’entraînement à une future vie trépidante de mondanités émaillée de visites sociales et familiales (non, aucune pointe d’ironie d’aucune sorte là-dessous…) ; et parfois l’occasion de connaître des personnes qu’on n’a jamais vues. Et puis j’aime les choses désuètes, elles ont un petit côté charmant… :D
Ce week-end, donc, Chéri et moi nous nous sommes attelés à la tâche de la distribution des invitations, joliment enrubannées et étiquetées avec pleins et déliés en doré.
Quand on prévoit de rendre visite aux gens, même s’ils savent qu’à cette occasion on a un planning de ministre et peu de temps pour rester papoter des heures, il faut procéder à un strict quadrillage géographique et négocier une plage horaire. Et jongler entre le cousin qui termine à midi mais repart à treize heures deux, la grand’tante qui fait la sieste et n’est visible qu’à partir de seize heures, le couple d’amoureux qui doit aussi rendre visite à tous les concessionnaires automobiles de la ville et qui nous trouve un créneau entre les deux plus éloignés de notre itinéraire, et les cousins généreux qui insistent pour qu’on termine la boîte de langues de chat, la théière de Ceylan et trois tasses de café serré… (comment ça, j’exagère?).
Toute la journée, pour faire plaisir à l’hôtesse, on ingurgite boissons et petits biscuits, on se ressert, et ce dans toutes les maisons où l’on passe. Comme nous sommes charmants et sociables, nous devisons gaiment, racontons nos vacances et mille menues anecdotes amusantes (si, je deviens sociable dans ces cas-là). Après deux visites j’ai la vessie pleine, les pieds qui chauffent, après quatre visites la gorge irritée et je dois me forcer pour rire gentiment aux blagues qui fusent d’on ne sait où (mon vernis de sociabilité s’effrite dangereusement et Chéri s’aperçoit de ce que c’est réellement que de m’épouser).
Mais globalement, c’est un exercice agréable, car au final, on se balade chez les uns et les autres, on regarde gentiment la déco ça peut donner des idées pour futur nid douillet (ouh la vilaine), et on se rend compte que ça y est, on va fonder une famille, on parle de mariage, de vie future, de maison, d’enfants (oui, les gens parlent toujours d’enfants aux futurs mariés, c’est habituel, je dois m’y faire), et finalement ça me transporte et me donne des ailes… Et puis il y a aussi des gens qui s’entraînent! ils m’appellent déjà Madame Chéri sur tous les tons, et ça me fait quand même tout bizarre.
Pour l’occasion, en bonne représentante de la gent féminine, je sors une jolie tenue du placard et c’est délicat et périlleux à la fois de ne pas se tromper et de trouver la juste mesure (pas de casual, c’est un évènement quand même, mais ce n’est pas un cocktail non plus, ça doit être habillé sans être “trop” habillé…), et ça, ça me plaît!
Et, mais ça n’engage que moi, j’adore voir les gens détacher le ruban de l’invitation, ce petit geste là me plaît aussi beaucoup (parce que ça rappelle les rubans des cadeaux? je ne sais pas). Et j’adore les débriefings avec Chéri dans la voiture, sur le chemin du retour. J’enlève mes chaussures, enfile mes lunettes de soleil, et c’est parti, on file vers la maison en papotant.
C’était un début, mais ce n’est pas fini ! il en reste encore pas mal à distribuer ! :)

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