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"The Electrifying..." & "Chicken 'n' Corn" (United States of Tara - 3.07/3.08)

Publié le 05 juin 2011 par Shoone

United States of Tara: 3.07/3.08 The Electrifying and Magnanimous Return of Beaverlamp & Chicken 'n' Corn

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Désillusion. Le Dr Hatteras n'a finalement pas de solution miracle pour Tara. Il fallait s'y attendre, le contraire aurait été trop facile. Dès la scène d'introduction du premier épisode, qui voit l'un des ex-patients d'Hatteras se suicider, la triste réalité nous revient donc en pleine figure: Hatteras n'est pas un dieu, il est faillible. C'est un réveil brutal et rapide, voire peut-être un peu trop, mais il n'en reste pas moins très bien mis en scène. ça permet aussi de ne pas trop idéaliser le personnage d'Hatteras et surtout de l'approfondir un peu dans sa petite déprime. Malgré ce moment de doute, il n'a pas abandonné pour autant Tara et a même formé avec elle un encore meilleur duo dans la quête du remède à son trouble. Il aurait en même temps été bien décevant de sa part de la laisser tomber suite aux supplications de Max et surtout celles des alters. En effet, ceux-ci sont particulièrement inquiets pour Tara, une situation inédite qui montre une fois de plus un nouveau type de rapport entre Tara et ses alters. A l'origine de leurs craintes, une nouvelle menace planant sur Tara répondant au nom de Bryce Craine. Le nom n'est pas nouveau puisque la série a eu l'intelligence de déjà l'introduire dans le dernier season finale comme celui du demi-frère dérangé de Tara qui serait à l'origine de son trouble. L'originalité, c'est que ce fameux Bryce Craine s'est manifesté sous la forme d'un nouvel alter de Tara, ce qui lui a laissé le champ libre pour la torturer à volonté. La menace, qui disposait alors déjà d'une certaine envergure, a encore gagné en ampleur avec le "kidnapping" du bébé de Charmaine et le "meurtre" de la pauvre Chicken. Enfin, à souligner, la toujours formidable performance de Toni Colette qui jongle parfaitement avec tous les rôles et a cette fois présenté un Bryce crédible et véritablement terrifiant.

Dans un registre plus léger, on peut toujours compter sur Kate. Il est néanmoins regrettable que chaque année, elle finisse toujours par se retrouver coincée dans une intrigue romantique douteuse après une première intrigue prometteuse. Heureusement, cette fois Kate et l'élu de son coeur semblent partager un peu plus d'alchimie. Dommage que ce dernier ne soit pas un personnage plus palpitant. Le pauvre n'est qu'un malheureux père divorcé dépassé par son gamin qui évidemment n'aime pas Kate. Un peu déçu d'ailleurs que la série s'engouffre dans ce développement facile et cliché. Ce qui me rassure, c'est que Kate n'a pas l'air trop effrayée par la situation. Preuve qu'elle grandit enfin comme le dit son père. Elle n'en perd pas pour autant sa fraîcheur et reste une hôtesse de l'air rayonnante et savoureusement drôle.

En parlant de Max, celui-ci a enfin eu droit à un un peu plus d'exposition cette saison entre la reformation de son groupe de rock et son voyage avec Marshall pour le concours de cinéma de ce dernier. Si la première intrigue n'a pas eu autre grand intérêt que de prouver que John Corbett savait bien chanter, le duo avec Marshall en revanche a été très drôle et touchant notamment durant les séquences qui ont vu Max dévoiler sa peur panique de l'avion. Le combo a aussi permis d'explorer un peu le passé du couple Max/Tara à l'occasion de la réalisation de film de Marshall qui s'y intéresse de près. Par ailleurs, le rapport de Marshall à sa famille a pu être plus approfondi après qu'on nous ait bassiné avec un triangle amoureux prévisible et inconsistant. Le petit apparaît de plus en plus près à couper le cordon tout en gardant une vrai bienveillance à l'égard de sa famille. Une belle évolution.

Pauvre Charmaine, elle pâtit grandement de l'absence de Neil. Surtout dans le premier épisode où elle est inexistante. Par contre, dans le deuxième épisode, elle a à nouveau eu l'occasion de briller en révélant toute sa vulnérabilité dans sa nouvelle situation de jeune maman, lors de son passage dans un centre de beauté. Comme d'habitude Rosemarie DeWitt était impeccable.


En conclusion, malgré quelques cafouillages dans le premier épisode, le second a on ne peut mieux rattrapé le coup en équilibrant davantage les temps d'exposition des personnages et en renforçant leur complicité. Les développements sur le mystère des alters ont quant à eux été une constante ne cessant de redoubler d'habileté et créativité. La série a aussi confirmé s'être trouvé un atout de poids pour cette intrigue en la personne d'Hatteras. La question maintenant est de savoir s'il parviendra à empêcher les choses de mal finir? Je l'espère, je ne veux pas d'une fin tragique ou ouverte pour conclure la série, elle mérite un happy-end.


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