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Georges Tron remet en piste la mémoire collectives des affaires qui ont "animé" le premier mandat de Nicolas Sarkozy. Le prix politique peut être très lourd pour la majorité présidentielle. Il peut rapidement incarner l'élite déchue mais aussi, voire surtout, l'élite introuvable.
Un Ministre a certes une fonction de gestion mais il a aussi une fonction d'exemplarité.
Georges Tron remet en scène le mille feuilles des affaires du premier mandat de Nicolas Sarkozy et à un moment particulièrement inopportun car il peut à la fois alimenter le FN mais plus probablement alimenter l'abstention.
Trois griefs démobilisent le camp initial de Nicolas Sarkozy, celui du vote de 2007 :
- son style mais il est en cours de correction,
- les affaires qui ont "animé" quasi en permanence le mandat à des titres divers et certaines sans aucune matière à imputation pénale d'aucune sorte : Blanc, Estrosi, l'Epad ...
- les rapports avec les "grands puissances d'argent".
Ce sont les trois points faibles majeurs.
L'affaire Tron va actualiser le reproche d'une élite politique pas assez exemplaire dans ses comportements individuels.
Elle peut avoir un prix politique très lourd en matière de démobilisation d'une partie de l'électorat le plus conservateur de la majorité présidentielle.