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Artbook : The Art of Alice Madness Returns

Publié le 05 juin 2011 par Gameinvaders
Quelle est la différence entre un corbeau et un bureau ?

Artbook : The Art of Alice Madness Returns

Alors que le jeu ne sort que le 16 Juin, l’artbook anglais « The Art of Alice Madness Returns » est depuis peu déjà disponible pour les fans impatients (Son arrivée sur notre continent serait prévu pour milieu Juin si l’on en croit certaines rumeurs). Livre relié de 185 pages, il ravira les amateurs d’univers travaillés et torturés, d’autant plus que l’introduction de l’ouvrage est rédigé par American McGee, le créateur du premier et second opus, et également d’American McGee’s Grimm, jeu épisodique où les contes de fée tournent au cauchemar.
Le livre contient beaucoup d’éléments importants du jeu, cependant pour éviter de spoiler, je ne mettrais que des images de contenus déjà dévoilés ou très peu spoilant, mais dites-vous bien qu’un large panel d’inédits vous attendent dans ces pages (comme les différents boss, les monstres et design précis de certains niveaux). Par avance, je m’excuse pour la qualité pitoyable des photos ^^’.

L’artbook se décompose ainsi :

-Introduction (par American McGee)

-Chapitre I : Pré-production

-Chapitre II : Alice et ses robes

-Chapitre III : Londres

-Chapitre IV : Pays des Merveilles

-Chapitre V : Cinématiques

-Chapitre VI : Affiches et Fins

L’introduction n’étant qu’une sorte de compte rendu des ressentis d’American McGee sur la conception du jeu et ses travers, je vais directement commenter le chapitre Pré-Production, qui détaille les croquis et autres illustrations ayant permis à l’équipe de se situer sur le design graphique, l’inspiration artistique (autant littéraire que concernant la peinture ou l’architecture et autres). Dedans se trouve des idées d’ennemis, boss ou réguliers, les plans des maps de Londres et du pays des Merveilles, qui depuis ont évolués.

Artbook : The Art of Alice Madness Returns
Artbook : The Art of Alice Madness Returns

Ce premier chapitre nous plonge directement dans l’état d’esprit avec lequel partait l’équipe, cherchant tout ce qui les inspirait dans le livre de Lewis Caroll et les dérivés qui ont aboutis, voire d’autres artistes dont les œuvres correspondaient à l’univers qu’ils recherchaient. Mais on sent tout de même que ce n’est qu’un avant-goût de la suite de cet artbook.

Artbook : The Art of Alice Madness Returns
Artbook : The Art of Alice Madness Returns

En effet, tous ces croquis et illustrations ne sont que globaux et vagues pour la plupart sur l’univers et le travail de recherche, laissant place au chapitre entièrement dédié à l’héroïne du jeu : Alice, son design, sa personnalité, son physique, et toute la garde-robe qui va avec (robes et armes).

Je vais m’attarder surtout sur la garde-robe, qui a vraiment été très travaillé et étudié, en particulier la robe bleue que l’on connaissait déjà dans le premier opus du jeu, et celle que porte Alice à Londres, qui se devait de respecter un certain réalisme de l’époque, avec un code vestimentaire précis et des contraintes pour s’éloigner au mieux du monde imaginaire. Les croquis et dessins qui accompagnent cette partie du chapitre sont très intéressants car l’on voit que malgré l’apparente simplicité des tenues, elles ont bénéficiés d’une pluralité de version (le nombre de jupon, la longueur de la robe, les manches courtes ou bouffantes, décolleté ou non, coupe arrondis ou carré, chapeau ou tête nue, etc.).

Ensuite un point très rapide sur les fameuses robes téléchargeables, je me permettrais là un petit spoil car il en va du porte-monnaie de certains qui seraient tenté. McGee et son équipe ont pensés à trois types de robes :

-Les robes correspondant aux boss / alliés : robe Lapin Blanc, robe Chapelier, robe Chat de Cheschire (la plus belle pour moi avec celle du Chapelier, mais c’est juste mon avis de fan^^), robe Chenille, robe Echiquier, robe Reine de Cœur.

-Les robes correspondant aux armes : robe Vorpal blade, robe Poivrier, robe tête de cheval, robe théière (mais quand à savoir laquelle correspond à quoi, je donne ma langue au chat)

-Les robes correspondant aux niveaux des mondes : pas besoin de vous les présenter vous les connaissez certainement, mais pour ceux qui nous rejoignent en cours de route ça donne robe Mysterious East, robe Chapelier, robe Queensland, robe Sous-marine, robe Doll House.

Artbook : The Art of Alice Madness Returns
Artbook : The Art of Alice Madness Returns
Artbook : The Art of Alice Madness Returns

Ensuite nous avons plusieurs story-boards (croquis d’évènements séquentiels), après un rapide point sur le mode Hystérie, qui présente les capacités d’Alice dans le jeu, avant de faire un point sur les armes principales et leur upgrade, également la présentation rapide des variantes (téléchargeable ou abandonnées) et même des idées d’armes inédites qui ont été abandonnées (qui peuvent faire penser au premier opus d’ailleurs).

Artbook : The Art of Alice Madness Returns
Artbook : The Art of Alice Madness Returns

Le chapitre sur Londres montre quelle facette a voulu capturer l’équipe : une ambiance sombre et glauque, dangereuse, sans rien de rassurant et sécurisant, jusque dans l’allure de ses habitants. Et la recherche graphique des londoniens est l’une des choses bien mise en valeur malgré l’abondance plus massive d’illustration de Londres elle-même. On peut même y voir la transposition d’illustrations en prototype de jeu avec une logique de boîtes (pour les non-initiés, sachez qu’il s’agit d’un niveau de jeu entièrement fait avec des boîtes pour mieux voir si les mécaniques de jeu et la composition du niveau est logique et appréhendable), ce qui est très intéressant car l’on comprend que malgré l’assurance d’un univers riche et intéressant, l’un des soucis majeurs de l’équipe est d’aussi satisfaire les besoins purs des joueurs, qui reposent sur le gameplay et l’ergonomie du jeu.

Artbook : The Art of Alice Madness Returns

Pour terminer sur ce chapitre, les dernières pages marquent une transition avec le chapitre consacré à Wonderland en montrant les storyboards de la chute d’Alice dans le terrier du Lapin Blanc, quoi de plus logique.

D’ailleurs ce chapitre commence fort avec la Vallée aux Larmes, de son apparence féerique à son alter ego tourmenté (la page consacrée à la statue d’Alice en larme est magnifique). Le monde du Chapelier vient d’ailleurs poser de pleins pieds l’envers du décor et exprimé la folie torturée des lieux dans toutes sa splendeurs, monstre théières et niveaux steampunk pour tenir compagnie au Chapelier, au Lièvre de Mars et le Loir sont un ravissement pour les yeux (mention spéciale pour les dodos, à croire que ces volatiles doivent inévitablement mal finir dans toutes les œuvres où ils apparaissent).

Artbook : The Art of Alice Madness Returns
Artbook : The Art of Alice Madness Returns
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Ensuite le niveau Sous-Marin correspondant au Morse et au Charpentier qui manquaient à l’appel dans le premier opus, avec des décors de glace de toute beauté et des monstres parfaitement angoissants (les petites huîtres ont aussi été bien repensées).

Vient enfin le tour de Mysterious East, le domaine de la Chenille, à forte inspiration asiatique. D’ailleurs pour la petite note, l’équipe a eu du mal à déterminer ce qui pourrait paraître exotique et intéressants à implanter dans ce monde. Comme quoi, plus on connaît son sujet moins il est facile d’en tirer les meilleurs éléments. Suite à cela  QueensLand vient ensuite l’Asile, qui aurait pu se trouver dans le chapitre de Londres d’ailleurs, mais l’état mental d’Alice en fait un endroit partie intégrante de son monde fictif, et l’ambiance inquiétante se répercute sur le monde suivant : DollHouse. Enfants fous du premier se retrouvent avec les poupées mutilées du second, de quoi faire frémir les phobique de nos amis les peluches et autres jouets de porcelaine. Enfin le Train infernal vient clôturer ce chapitre immense avec ses décors gothiques de cathédrale (rien à voir avec Queensland) et ses monstres surpuissants et une rapide présentation de l’arène dédiée au boss de fin (la surprise vous attend au bout du chemin je vous le garantis).

Artbook : The Art of Alice Madness Returns
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S’ouvre après tout cela le chapitre sur les cinématiques, leur logique et leur déroulement. Quand bien même il est précisé que l’équipe ont dû se rabattre sur cette idée faute de temps pour des cinématiques 3D, je trouve le résultat très travaillé et bien pensé, et surtout qui démarque le jeu tout en respectant l’époque ancienne d’Alice Liddel.

Enfin, le dernier chapitre qui concerne les affiches publicitaires et autres idées de logo du jeu, assez sympathique et léger pour clore un ouvrage aussi riche de révélations et de contenus. A noter également qu’à la fin une courte biographie de chaque membre du staff y est disponible, sympathique pour ceux qui aimeraient voir plus de travaux de leur part sur leur site web (pour ceux qui en ont).

En conclusion, pour tous fans du jeu, ce livre est must-have, et le rapport qualité/quantité et prix sont excellents.

Informations complémentaires :

Sortie : Fin Mai (version anglaise) Milieu Juin (version française

Prix : entre 25 et 30 euros (version anglaise, prix français non connu)

Pages: 185

Editeur: Dave Marshall

Publié par: Dark Horse Books


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