Les agriculteurs français souffrent ces derniers temps avec non seulement la sécheresse qui menace puis la crise de la bactérie qui a frappé les maraichers depuis 2 semaines. Chacun voit les images de production de concombre, de tomates et d’autres légumes jetée faute de clients ou en raison de l’effondrement des prix.
Et pourtant j’ai eu un choc en faisant mes courses samedi au Monoprix à Fontenay. Les tomates « origine France » s’affichaient à 4,70€. Un prix déjà élevé en pleine saison mais qui paraissait là juste invraisemblable dans ce contexte de baisse généralisée des prix et de méfiance des consommateurs. A quel prix avait été achetée ces tomates par la centrale d’achat de Monoprix: 50 centimes ? moins ?
Double scandale: comment peut on admettre des marges pareilles sur le dos des consommateurs – enfin ceux qui restent parce qu’il faut bien dire que peu de consommateurs achetaient ces tomates hors de prix – et comment peut on mener une politique de prix pareil alors qu’il faudrait vendre a tout prix. Une situation inadmissible de la part de cette chaine de supermarché (et sans doute de bien d’autres).
Je ne suis pas un spécialiste du commerce agro alimentaire et n’ai pas particulièrement de proposition si ce n’est que les producteurs doivent s’unir pour peser face à la Grande Distribution. Je sais que d’aucuns prôneront les circuits courts et autres AMAP, organisations riches et intéressantes, mais je doute qu’elles soient de taille à nourrir toute la population.
En tout état de cause il nous appartient de dire NON face à de tels scandales: les paysans comme les consommateurs souffrent, ce n »est pas le moment de les massacrer avec des prix indécents et anormaux. NON face à la « vie chère » comme disait Ségolène Royal.
David Dornbusch
Secrétaire de la section socialiste de Fontenay sous Bois – Blog d’actualité politique de la 6° circonscription du Val de Marne (Fontenay sous Bois, Vincennes, Saint Mandé)