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[Review] Green Hornet . (Kevin Smith, Jonathan Lau, Phil Hester.)

Par Citizene

Décidément, le vert semble être la couleur de prédilection de ce cher Kevin Smith, en effet, avant la publication de ce Green Hornet, le réalisateur de Clerks avait relancé un personnage presque laissé à l’abandon chez DC comics, le Green Arrow, ce « robin des bois » version comics. C’est ici au Frelon Vert que s’attaque le scénariste et, contrairement au film de Gondry qui constitue un reboot de la saga, c’est une suite de la série qui nous est ici présentée.

Kevin Smith nous livre en 10 épisodes ce qui à l’origine devait être le scénario du film the Green Hornet, mais qui ne l’a pas été pour diverses raisons, données par l’auteur lui-même dans la préface de l’édition Panini (l’intégrale de cette série étant disponible en deux tomes VF). Autant le dire de suite, cette version du Green Hornet aurait fait un film très convaincant.

[Review] Green Hornet . (Kevin Smith, Jonathan Lau, Phil Hester.)

La mini-série est d’ailleurs construite de façon très cinématographique, avec un chapitre une introduction en trois parties, la première rappelant les activités du Green Hornet d’origine, la suivante nous décrivant l’irresponsable Britt Reid Jr, qui prendra la relève de son père, le thème central de ces comics étant celui de l’héritage, et la dernière nous dévoilant celui qui sera le « villain » , le Black Hornet, version maléfique de notre héros, tout cela étant suivi de péripéties que l’on pourrait croire issues de Batman, la ville où évolue le Frelon, Century City, ressemble d’ailleurs beaucoup à Gotham, dans cette version, sale et gangrenée par le crime.)

Le thème de cet héritage du père est certes récurrent dans les comics (Je pense encore à Batman mais aussi à Daredevil et Iron Man, entre autres.) mais il est abordé ici de façon légèrement différente, Reid Jr, se sentant coupable de ne pas avoir pu empêcher l’assassinat de son père se sent obligé de prendre la relève, et plus qu’un désir de vengeance, c’est un désir de reconnaissance qui nourrit le protagoniste, qui voudra devenir l’égal de son père, aux yeux de son ancien partenaire, Kato et de la fille de ce dernier, Mulan (promis, je ne ferai pas de blague sur Disney…). Malgré ce fond scénaristique sérieux, voire sombre, ce Green Hornet n’est pas dénué d’humour, Britt Jr tenant sûrement d’un certain Peter Parker son goût pour les répliques cinglantes et la relation entre le héros et son acolyte, reposant sur une tension sexuelle certes peu subtile, ne manque pas de faire sourire le lecteur.

Un mot sur le dessin, bien que je ne sois pas expert en la matière, je l’ai trouvé d’un bon niveau, les planches de Jonathan Lau sont très agréables à regarder, même si on peut parfois reprocher au dessinateur d’abuser un peu des effets de fumée / impacts / explosions (rayez les mentions inutiles) mais cela ne gêne en rien la lisibilité de l’œuvre. Ajoutons à cela des couvertures magnifiques, signées Alex Ross (Et John Cassaday pour les variant.)

[Review] Green Hornet . (Kevin Smith, Jonathan Lau, Phil Hester.)

Ce Green Hornet, bien que parfois trop proche d’un Batman, est une série réussie, destinée à la fois aux néophytes et aux fans de la franchise, qui connait une nouvelle jeunesse sur papier, dans une aventure très Hollywoodienne, Kevin Smith nous dévoilant une version «luxueuse » de ce qui aurait pu être le story board de son film, film dont certains regretterons la non-existence, tant cette version est supérieur au Hornet de Gondry (qui reste, à mon sens, un film agréable.)


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